Bréviaire de la Bibliothèque bodléienne (Oxford, MS. Laud Misc. 284), 1190. On peut voir qu'il manque un mot dans la deuxième strophe...
L’hymne des laudes au temps de l’Avent, traduction Académie de Chant grégorien (Gerald Messiaen), Namur, chantée par les moniales d’Argentan.
Vox clara ecce íntonat,
obscúra quæque íncrepat:
pellántur éminus sómnia;
ab æthre Christus prómicat.
Une voix éclatante retentit
qui menace toute obscurité
qu'au loin s'enfuient les songes
du ciel le Christ s'avance.
Mens jam resúrgat tórpida
quæ sorde exstat sáucia;
sidus refúlget jam novum,
ut tollat omne nóxium.
Qu'à l'instant l'esprit engourdi s'éveille
des impuretés qui le souillent
déjà un astre nouveau resplendit
pour enlever tour méfait.
E sursum Agnus míttitur
laxáre gratis débitum;
omnes pro indulgéntia
vocem demus cum lácrimis.
D'en-haut l'Agneau est envoyé
pour remettre gratuitement notre dette ;
tous devant tant d'indulgence,
mêlons nos larmes à nos chants.
Secúndo ut cum fúlserit
mundúmque horror cínxerit,
non pro reátu púniat,
sed nos pius tunc prótegat.
Lorsqu'il brillera de nouveau
et que le monde sera saisi de terreur,
qu'il ne nous punisse pas pour nos péchés,
mais nous protège avec tendresse.
Laus, honor, virtus, glória
Deo Patri et Fílio,
Sancto simul Paráclito
in sæculórum sǽcula. Amen.
Louange, honneur, puissance et gloire
à Dieu le Père et à son Fils,
ainsi qu’au saint Paraclet,
dans les siècles des siècles.
Commentaires
Peut-être faudrait-il préciser ici le sens du mot "matines" : il est employé dans le sens de la Règle de saint Benoît et désigne nos laudes actuelles.
C'est seulement une erreur: d'abord je voulais mettre l'hymne des matines, puis finalement j'ai mis celui des laudes... Merci d'être toujours aussi vigilant, même quand ce n'est pas la vigile, ni les vigiles...