Apostiches des vêpres byzantines, par des chantres inconnus, enregistrés lors de la fête de saint André l’an dernier. On remarque qu’ils ont gardé l’ancienne coutume de la proclamation, pendant le chant, de ce qui va être chanté ensuite (ce qui n’avait de sens que lorsque les chantres étaient analphabètes).
Χαίροις ὁ λογικὸς οὐρανός, δόξαν Θεοῦ διαπαντὸς διηγούμενος, ὁ πρῶτος Χριστῷ καλοῦντι, καθυπακούσας θερμῶς, καὶ ἀμέσως τούτῳ συγγενόμενος, ὑφ' οὗ πυρσευόμενος, καθωράθης φῶς δεύτερον, καὶ τοὺς ἐν σκότει, ἀστραπαῖς σου ἐφώτισας, ἀγαθότητα, τὴν αὐτοῦ ἐκμιμούμενος. Ὅθεν τὴν παναγίαν σου, τελοῦμεν πανήγυριν, καὶ τῶν λειψάνων τὴν θήκην, περιχαρῶς ἀσπαζόμεθα, ἐξ ἧς ἀναβλύζεις, σωτηρίαν τοῖς αἰτοῦσι, καὶ μέγα ἔλεος.
Réjouis-toi, ciel mystique racontant sans cesse la gloire de Dieu, toi le premier qui répondis à l'appel du Christ avec ferveur et devins son intime compagnon, au point de réfléchir sa clarté sur ceux des ténèbres que tu illuminas, en imitant sa bonté. Aussi nous célébrons ta très sainte festivité et nous baisons pleins de joie la châsse de tes reliques d'où tu fais jaillir le salut et la grande miséricorde.
Εἰς πᾶσαν τὴν γῆν ἐξῆλθεν ὁ φθόγγος αὐτῶν καὶ εἰς τὰ πέρατα τῆς οἰκουμένης τὰ ῥήματα αὐτῶν.
Par toute la terre s’est répandue leur voix, et leurs paroles jusqu'aux limites du monde. (Psaume 18,5)
Πρῶτον τῶν ὀρεκτῶν εὑρηκώς, δι' εὐσπλαγχνίαν τὴν ἡμῶν περικείμενον, Ἀνδρέα θεόφρον φύσιν, συνανεκράθης αὐτῷ, διαπύρῳ πόθῳ τῷ συναίμονι, βοῶν· Ὃν ἐκήρυξαν οἱ Προφῆται ἐν Πνεύματι, εὕρομεν δεῦρο, ταῖς αὐτοῦ ὡραιότησι καταθέλξωμεν καὶ ψυχὴν καὶ διάνοιαν, ὅπως φωταγωγούμενοι αὐτοῦ ταῖς λαμπρότησι, νύκτα τῆς πλάνης καὶ σκότος τῆς ἀγνωσίας διώξωμεν, Χριστὸν εὐλογοῦντες, τὸν παρέχοντα τῷ κόσμῳ, τὸ μέγα ἔλεος.
Ayant trouvé le premier objet de tes désirs, celui qui revêtit notre nature, en la tendresse de son cœur, André, tu t'es uni à lui dans l'ardeur de ton amour; et tu crias à ton frère consanguin: Celui qu'ont annoncé les Prophètes dans l'Esprit, nous l'avons trouvé; allons, que sa beauté charme notre âme et notre esprit, afin qu'illuminés de sa splendeur nous chassions les ténèbres de l'ignorance et la nuit de l'erreur, bénissant le Christ qui accorde au monde la grande miséricorde.
Οἱ οὐρανοὶ διηγοῦνται δόξαν Θεοῦ ποίησιν δὲ χειρῶν αὐτοῦ ἀναγγέλλει τὸ στερέωμα.
Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. (Psaume 18,2)
Ἔθνη τὰ μὴ εἰδότα Θεόν, ὡς ἐκ βυθοῦ τῆς ἀγνωσίας ἐζώγρησας, σαγήνῃ τῶν σῶν λογίων, καὶ συνταράσσεις σαφῶς ἁλμυρὰς θαλάσσας, ἵππος ἄριστος, ὀφθεὶς τοῦ Δεσπόζοντος, τῆς θαλάσσης, ἀοίδιμε, καὶ σηπεδόνα ἀθεΐας ἐξήρανας, ἅλας τίμιον ἐμβαλὼν τὴν σοφίαν σου, ἣν περ καὶ κατεπλάγησαν, Ἀπόστολε ἔνδοξε, τῆς μωρανθείσης σοφίας, οἱ ἀναιδῶς ἀντεχόμενοι, Χριστὸν μὴ εἰδότες, τὸν παρέχοντα τῷ κόσμῳ, τὸ μέγα ἔλεος.
Tu repêchas du gouffre de l'ignorance grâce au filet de tes paroles les nations qui vivaient sans connaître le vrai Dieu et bouleversas clairement les ondes salées de la mer, en excellent cavalier de celui qui domine la mer, ô digne d’être chanté; alors tu enlevas la pourriture de l’athéisme, lui appliquant ta précieuse sagesse comme sel, sagesse qui frappa de stupeur, ô glorieux apôtre, les tenants impudents de celle qui tournait à la folie, puisqu'ils méconnurent le Christ, qui accorde au monde la grande miséricorde.
Commentaires
"Vers 1950, chez lise Deharme, l'une des dernières poétesses en exercice, je vois passer, dans l'ombre et la fumée, deux André, Derain et Breton. Je ne fais pas le troisième". Signé : André Tubeuf (critique musical dcd l'été dernier).
Excusez, cher Yves, ce commentaire profane. C'est pour relancer le prénom.