Cantántibus órganis, Cæcília Dómino decantábat, dicens: Fiat cor meum immaculátum, ut non confúndar.
Alors que retentissaient les instruments de musique, Cécile répétait dans son cœur : Que mon cœur devienne sans tache, pour que je ne sois pas confondue.
Sainte Cécile est devenue la patronne des musiciens à cause de la première antienne (dans les livres d'avant 1960) de son office (et du premier répons des matines), parce qu’il y est question de musique. Mais il s’agit de la musique qu’on joue pour son mariage, et qu’elle n’entend pas, parce que son cœur est tout entier à sa prière de vierge qui entend le rester. Le texte joue sur le mot « cantare », qui veut dire « chanter ». Mais il s’emploie aussi, et ici, pour dire que les instruments de musique se font entendre, et « decantare » a fini par oublier son origine (chanter sans discontinuer) pour vouloir dire « répéter ».
Voici l’antienne par la Schola cantorum de l’université catholique de Ružomberok, en Slovaquie.
(Avec le premier verset du premier psaume des vêpres : Dixit Dominus Domino meo, sede a dextris meis.)
Et le motet de Franz Liszt, qui aurait tant aimé être reconnu comme le grand compositeur du "mouvement cécilien" :
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L'hymne "Jesu corona Virginum" par cette chorale polyphonique dont vous nous avez déjà parlé : https://www.youtube.com/watch?v=cDYFq8YXQnc