L’ancien évêque anglican de Rochester, Michael Nazir Ali, se fait catholique et rejoint l’Ordinariat Notre-Dame de Walsingham. Il a été reçu dans la communion de l’Eglise par Mgr Keith Newton, en la fête de saint Michel. Il sera ordonné prêtre pour l’Ordinariat.
Michael Nazir Ali, né au Pakistan en 1949, diplômé des universités de Karachi, Oxford et Cambridge, et « docteur en divinité » de la faculté de théologie anglicane de Londres, a été fait « évêque » de l’« Eglise du Pakistan » à Raiwind (au sud de Lahore) en 1984. En 1994 il est devenu « évêque » de Rochester. Contrairement aux derniers convertis qui étaient « évêques » de diocèses volants pour les « traditionalistes » anglicans, Michael Nazir Ali était titulaire d’un des plus anciens et prestigieux diocèses anglais. Il a démissionné en 2009, pour devenir directeur d’Oxtrad : « Centre d'Oxford pour la formation, la recherche, la promotion et le dialogue », qui prépare à des ministères pour des situations où les chrétiens subissent des persécutions.
Lorsqu’il a démissionné, le Guardian parlait de « l’évêque controversé de Rochester ». Car le fait qu’il fut, comme le soulignait le journal, « le premier évêque diocésain non blanc de l’Eglise d’Angleterre », ne lui donnait pas le droit de dire ce qu’il voulait. Il avait même reçu des menaces de mort pour avoir dit que les extrémistes islamistes étaient en train de créer des zones de non-droit en Angleterre, et il était « controversé » aussi pour avoir dit que l’Eglise ne faisait pas assez pour convertir les musulmans.
Encore une recrue qui ne va pas plaire à François. Et qui va une fois de plus le conforter dans son aversion pour l’ordinariat…
Commentaires
Merci Yves pour cette bonne nouvelle !
Et quant à François il y lira sans doute la marque du Saint Esprit !
Hum... peut-être bientôt une visitation apostolique pour l'ordinariat ?
Rochester fut le siège épiscopal de saint Jean Fisher, le seul évêque resté catholique lors de la Réforme anglicane et martyrisé en 1535. Sans doute a-t-il intercédé en faveur de son lointain successeur.
"l’Église ne faisait pas assez pour convertir les musulmans" - que c'est vrai!
Ayant lu attentivement le Coran (moi!) j'en suis arrivé à la conclusion que c'est irréformable : la seule solution réaliste est de convertir les musulmans, pas de les conforter dans cette œuvre diabolique (au sens littéral). Et de fait, comment une telle littérature d'appel à la haine et au meurtre, et suivi d'effet, peut-elle être tolérée impunément?
Et de l'autre côté, le Christ ne nous a pas laissé tellement de commandement nouveau. Il y a bien sûr "aimez-vous les uns les autres", mais en préalable, "allez dans le monde entier et de toutes les nations faites mes disciples". Où sont-ils, les disciples présents? Chez les évangélistes, qui n'ont pas peur d'afficher leur foi?