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De la Sainte Vierge le samedi

Sacraméntum reconciliatiónis nostræ, ante témpora ætérna dispósitum, nullæ implébant figúræ; quia nondum supervénerat Spíritus Sanctus in Vírginem, nec virtus Altíssimi obumbráverat ei, ut, et intra intemeráta víscera, ædificánte sibi Sapiéntia domum, Verbum caro fíeret, et, forma Dei ac forma servi in unam conveniénte persónam, Creátor témporum nascerétur in témpore, et, per quem facta sunt ómnia, ipse inter ómnia gignerétur. Nisi enim novus homo, factus in similitúdinem carnis peccáti, nostram suscíperet vetustátem, et, consubstantiális Patri, consubstantiális esse dignarétur et matri, naturámque sibi nostram solus a peccáto liber uníret: sub jugo diáboli generáliter tenerétur humána captívitas.

Aucune figure n’accomplissait le mystère de notre réconciliation, décidé de toute éternité, car l’Esprit n’était pas encore venu sur la Vierge et la puissance du Très-Haut ne l’avait pas prise encore sous son ombre. Alors, la Sagesse se construisit une demeure : le Verbe se fit chair en un sein virginal ; unissant en une seule personne la condition de Dieu et celle d’esclave, le Créateur des temps naquit dans le temps, et celui-là même par qui tout avait été fait pris naissance au sein de l’univers. En effet, si l’homme nouveau, créé dans une chair semblable à celle du péché, n’assumait notre vétusté, si, lui, consubstantiel au Père, ne daignait devenir aussi consubstantiel à sa mère, et s’il ne s’unissait notre nature, lui qui seul est exempt du péché, toute l’humanité était retenue captive sous le joug du diable.

Lettre de saint Léon à l’impératrice Pulchérie.

Sainte Pulchérie (inscrite au martyrologe romain le 10 septembre, et au calendrier byzantin les 10 octobre, 17 février et 7 août) est l’impératrice qui (avec son mari l’empereur Marcien) convoqua le concile de Chalcédoine, au cours duquel saint Léon fut acclamé pour sa lettre au patriarche Flavien contre Eutychès (« C'est Pierre qui parle par la bouche de Léon »). Cette lettre à Pulchérie (13 juin 449, le même jour que celle à Flavien), est le premier texte où saint Léon utilise l’expression « consubstantiel à sa mère ». Le concile de Chalcédoine (451) définira le Christ « consubstantiel au Père selon la divinité et le même consubstantiel à nous selon l’humanité », formule qu’on trouvait chez les théologiens des écoles antagonistes d’Antioche et d’Alexandrie (et en occident chez Jean Cassien).

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