Il y eut d’abord à Rome une messe de saint Tiburce, fils du préfet Chromatius, martyr sous Dioclétien. Puis il y eut, aussi, une messe de sainte Suzanne, deuxième nommée du martyrologe, elle aussi martyre de Dioclétien. Puis on fusionna les deux messes. Puis ce ne fut plus qu’une commémoraison dans l’octave de saint Laurent.
En 1802 on découvrit dans la catacombe de Priscille un nouveau tombeau, contenant les ossements d’une toute jeune fille et une ampoule de sang séché, avec trois plaques de terre cuite :
Si on change l’ordre des plaques, on obtient :
Pax tecum Filumena.
De fait, il est normal que la palme (du martyre) soit en tête de l’inscription.
Le transfert des reliques de sainte Philomène, le 10 août 1805, fut jalonné de miracles. Puis il y eut la célèbre guérison de Pauline Jaricot, dont fut témoin le pape Grégoire XVI en personne. Lequel inscrivit sainte Philomène au catalogue des saints et fixa sa fête au 11 août (le 10 étant celle de saint Laurent). Puis il y eut tous les miracles attribués par le curé d’Ars à sainte Philomène, qui contribuèrent beaucoup à la diffusion du culte de la petite martyre, même si cette revendication est quelque peu sujette à caution, sainte Philomène paraissant plutôt l’alibi du curé d’Ars pour ses propres miracles.
Pie IX, Léon XIII et saint Pie X confirmèrent le culte de sainte Philomène.
Mais Jean XXIII, rendant un culte au scientisme, la supprima du calendrier liturgique, et du martyrologe.
Pour en savoir plus, on s’adressera à un chat, pardon, un « maître-chat », curieusement appelé Lully, qui tient un excellent blog et qui est concerné au premier chef puisqu’il écrit près d’une statue de sainte Philomène victime du négationnisme ecclésiastique…
(Et puis c'est le nom de l'école de plusieurs de mes petits-enfants.)