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Saints Marcellin et Pierre

Martyrologe :

A Rome, l'anniversaire des saints martyrs Marcellin prêtre, et Pierre exorciste. Pour avoir, dans la prison, enseigné à plusieurs personnes les principes de la Foi, ils furent, sous Dioclétien, chargés de lourdes chaînes. soumis à de nombreux tourments, et par ordre du juge Sérène, décapités dans un lieu qu'on appelait alors la Forêt Noire, et qu'on a depuis, en l'honneur de ces saints, nommé la Forêt Blanche (1). Leurs corps furent inhumés dans une crypte, près de celui de saint Tiburce, et plus tard le pape saint Damase orna leur tombeau d'une épitaphe en vers (2).

(1) Je vois sur la carte qu’il y a bien à l’ouest de Rome un quartier qui s’appelle Selva Candida, mais il y a aussi juste en dessous Selva Nera (ou bien s’agit-il seulement d’une rue Selva Nera qui va à Selva Candida ?)

(2) Pour cette épitaphe voir ici.

*

A Lyon c’est la fête de saint Pothin, sainte Blandine et leurs compagnons. Nous avons la chance rare d’avoir le récit authentique de leur martyre dans une « Lettre des Eglises de Lyon et de Vienne aux Eglises d'Asie et de Phrygie ». On en trouvera le texte intégral ici. Voici ce qui concerne la petite esclave devenue grande martyre.

Blandine, pendant ce temps, était suspendue à un poteau, pour être la proie des fauves lancés contre elle. La vue de la vierge ainsi crucifiée, qui ne cessait de prier d'une voix forte, affermissait les frères qui livraient bataille. Au fort du combat, les frères croyaient apercevoir des yeux du corps, en leur sœur, le Christ crucifié pour eux, crucifié [PAGE 54] afin d'assurer les croyants que quiconque souffrirait pour la gloire du Christ vivrait éternellement dans la communion du Dieu vivant.
[42] Aucune des bêtes, ce jour-là, ne toucha Blandine. On la détacha donc du poteau, et on la ramena en prison. On la réservait pour un nouveau combat. La victoire remportée dans de nombreuses épreuves devait rendre définitive et inévitable la défaite du perfide Serpent et affermir les frères par son exemple. Menue, faible, méprisée, elle était revêtue de la force du Christ, le grand et invincible athlète ; elle avait à de nombreuses reprises repoussé l'Adversaire, et remporté dans un combat définitif la couronne d'immortalité.

(…)

Après toutes ces exécutions, le dernier jour des combats singuliers, Blandine fut produite de nouveau dans l'arène avec un jeune garçon de quinze ans, appelé Ponticus. Chaque jour, on les avait conduits à l'amphithéâtre, afin qu'ils soient témoins des supplices de leurs frères. On voulait les contraindre de jurer par les idoles. Comme ils demeuraient inébranlables et méprisaient les faux dieux, la foule finit par se déchaîner contre eux, sans compassion pour l'âge du garçon, sans pudeur à l'endroit de la jeune femme. On leur infligea toutes les tortures, on les fit passer par tout le cycle des supplices. Et toujours on essaya de les faire jurer, mais ils s'y refusaient. Ponticus était soutenu par sa sœur chrétienne ; les païens le voyaient bien, c'était elle qui le stimulait et lui donnait courage. Quand il eut subi vaillamment toutes les tortures, Ponticus rendit l'âme.
La bienheureuse Blandine resta la dernière de tous. Comme cette noble mère qui jadis avait exhorté ses enfants et les avait envoyés victorieux devant le roi, elle subit à son tour toutes les luttes de ses enfants spirituels, pressée de les rejoindre. Elle était heureuse et enthousiaste de son prochain départ, comme une invitée qui se rend à un festin de noces, plutôt qu'une victime jetée aux fauves.

Après les fouets, après les fauves, après la chaise de feu, on l'enferma dans un filet pour la livrer à un taureau. A plusieurs reprises, elle fut lancée en l'air par l'animal. Mais elle ne sentait plus rien de ce qui lui arrivait : tout entière à son espérance, aux biens promis à sa foi, elle continuait le dialogue avec le Christ. On finit par l'égorger, elle aussi. Les païens eux-mêmes durent avouer que jamais femme chez eux n'avait subi de si cruels et de si nombreux tourments.

Commentaires

  • Selva Nera existe toujours comme quartier au sud de Selva Candida. D'après:
    https://brujulacotidiana.com/es/santas-rufina-y-segunda
    ce fut aussi le lieu du martyre des saintes soeurs Rufine et Seconde vers 257 quelques décennies avant celui des saints Marcellin et Pierre au même endroit en 304. Les fidèles renommèrent une partie du bois en l'honneur de tous ces martyrs. Le pape St Jules 1er fit construire une basilique terminée par le pape St Damase en 367. Sur le territoire du diocèse suffragant de Rome Porto santa Rufina
    https://it.wikipedia.org/wiki/Sede_suburbicaria_di_Porto-Santa_Rufina

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