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Eglise de Chine : un nouveau scandale

Le 11 mai, Mgr Guo Jincai a procédé à trois ordinations sacerdotales pour le diocèse de Zhangjiakou.

Mais le diocèse de Zhangjiakou n’existe pas. C’est une création du régime communiste (en 1980). En 2019 encore, et après la signature de l’accord entre François et les communistes, le cardinal Filoni rappelait que Rome ne reconnait pas le soi-disant diocèse de Zhangjiakou.

Mgr Guo Jincai est l’un des évêques dont François a levé l’excommunication, l’un des deux qu’il avait invités au synode sur la jeunesse. Il est évêque de Chengde, diocèse communiste devenu diocèse catholique par magie pontificale. Pour ordonner des prêtres sur le territoire de ce qui est le véritable diocèse catholique de Xuanhua, Mgr Guo Jincai aurait dû avoir la permission de l’évêque de Xuanhua. Lequel est théoriquement Mgr Thomas Zhao Kexun, qui a 97 ans et qui vit caché (s’il est vivant) depuis la mort de l’évêque précédent en 2007. L’évêque opérationnel est son coadjuteur Mgr Cui Tai, quand il est libre, mais actuellement il est une fois de plus détenu par la police dans un lieu secret, depuis le 19 juin 2020.

Le vicaire général du diocèse a publié une déclaration indiquant que les trois personnes ordonnées n’ont pas le droit d’exercer leur ministère et que les sacrements de pénitence, de confirmation et de mariage qu’ils administreraient seraient invalides.

Mais quelle est l’autorité d’un vicaire général ?

A Rome on ne dit rien…

Commentaires

  • on devrait traiter ce sujet avec beaucoup d'humilité ; nous avons connu ça en France avec la création de l'église constitutionnelle qui a causé un grand désordre qui a mis des années à être réglé malgré un concordat et ne l'est pas encore tout à fait, puisque la Petite Eglise existe toujours
    sous l'Empire, certains diocèses se sont retrouvés avec trois évêques : l'évêque d'Ancien Régime s'il était toujours en vie et n'avait pas démissionné, l'évêque constitutionnel qui en fait n'intéressait plus grand monde et l'évêque concordataire qui avait l'agrément conjoint du pape et du gouvernement anciennement persécuteur, mais occupait quand même le siège d'un autre si celui-ci, toujours vivant, n'avait pas démissionné; ce fut par exemple le cas du diocèse de Vannes où un de mes ancêtres chouan fut fusillé en 1807 sur l'ordre de Bonaparte pour avoir manqué de respect envers l'évêque concordataire alors que l"évêque légitime vivait toujours en émigration à Londres et n'avait pas démissionné
    le concordat avait légitimé presque tout ce qu'avait fait l'église constitutionnelle, y compris la destruction des anciens diocèses et la création de nouveaux par le gouvernement persécuteur, et reconnu le caractère épiscopal de ses évêques auxquels il fournit parfois des sièges, sauf pour ceux qui avaient commis l'erreur de se marier
    le fait que Pie VI ait été victime des révolutionnaires ne semble pas avoir troublé Pie VII

  • Invalides ou illicites ?

  • Invalides, et les messes illicites, précise-t-il.

    Un prêtre n'a le pouvoir de remettre les péchés que si l'évêque du diocèse le lui donne.

  • nos révolutionnaires étaient moins compliqués que les communistes chinois : les réfractairfes étaient purement et simplement mis à mort
    à l'esception de ceux, trés peu nombreux, qui sont morts martyrs, la plupart des évêques étaient à l'étranger, mais avaient organisé leur diocèse en fonction de leur absence
    le problème principal était celui des mariqges : il était difficile de trouver le témoin privilégié, mais a priori les évêques légiféraient ou avaient légiféré sur ce point et trouvé des solutions
    il en était de même pour les absolutions

  • Droit canonique
    Can. 1116 - § 1. S'il n'est pas possible d'avoir ou d'aller trouver sans grave inconvénient un assistant compétent selon le droit, les personnes qui veulent contracter un vrai mariage peuvent le contracter validement et licitement devant les seuls témoins: 1 en cas de danger de mort;

    2 en dehors du danger de mort, pourvu qu'avec prudence il soit prévu que cette situation durera un mois.

    Ce qui était le cas pendant les persécutions révolutionnaires dans certaines régions. ce sont les époux les ministres du mariage et le curé, témoin privilégié a été imposé pour éviter les abus et donner publicité au mariage (bans)

  • IL N'A RIEN COMPRIS !
    pendant la Révolution, c'était le curé légitime qu'il pouvait en général être difficile de contacter sans mettre sa vie en danger, et c'est justement là que l'évêque, ou son fondé de pouvoir légitime devait trouver une solution

  • Oh! Chaffre du calme! Quand le curé légitime était injoignable quel que soit le motif grave, les époux se donnaient le sacrement après un délai qui a varié selon les époques. Point barre. Et ceci depuis que l'Eglise a imposé le témoin privilégié. Et ils déclaraient leur mariage dès que possible à leur paroisse.

  • IL N'A RIEN COMPRIS !
    dès que possible, c'était dans la paroisse occupée par le curé jureur schismatique
    c'est justement là que l'évêque, et non Dauphin a posteriori, devait organiser son diocèse et trouver une solution

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