Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Vatican dit « pro-choice »

Michael Haynes relève dans LifeSiteNews que pour la première fois un document du Vatican, et en l’occurrence de la Congrégation pour la doctrine de la foi, utilise l’expression « pro-choice » pour qualifier les partisans du droit à l’avortement, comme ils se qualifient eux-mêmes, comme s’il pouvait y avoir un choix entre tuer et ne pas tuer un bébé.

Il s’agit de la lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi, signée de son préfet le cardinal Ladaria, le 7 mai dernier, au président de la conférence des évêques américains, Mgr Jose Gomez, destinée à définir la politique à adopter face à un gouvernement acquis à la culture de mort, et spécifiquement aux personnalités politiques catholiques militantes de la culture de mort.

L’expression « pro-choice » est utilisée quatre fois dans cette lettre de trois pages. Deux fois « pro-choice politicians », une fois « pro-choice legislation », une fois « pro-choice position ».

Naturellement, quand même, c’est pour rappeler que la doctrine catholique est totalement opposée à l’avortement. Le cardinal Ladaria propose aux évêques américains un « dialogue » en « deux étapes » : la première étape entre les évêques eux-mêmes « afin qu’ils conviennent en tant que conférence que le soutien d’une législation pro-choix n’est pas compatible avec la doctrine catholique ».

On se demande en quoi il faut un « dialogue » pour aboutir à cette évidence…

Mais ce qui est inquiétant est de voir le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi utiliser le vocabulaire de l’Adversaire. Michael Haynes rappelle opportunément que Jean-Paul II dans son encyclique Evangelium vitae a martelé que le seul choix possible est le « choix inconditionnel pour la vie ». Il est donc impossible pour un catholique de désigner les partisans de l’avortement du nom qu’ils se donnent.

Cela me fait penser à un autre vocabulaire, qui est depuis longtemps admis et utilisé par le Vatican (comme par LifeSite et par quasiment tout le monde), alors qu’il est également inadmissible : ce sont les mots homosexuel et hétérosexuel.

Rappelons brièvement que les mots « homosexuel » et « homosexualité » ont été inventés en 1868 par un inverti hongrois pour légitimer les rapports sexuels contre-nature. Le même inverti a également inventé les mots « hétérosexuel » et « hétérosexualité » (alors qu’il avait d’abord utilisé « normalsexuel »), afin de bien montrer qu’il y a deux façons moralement équivalentes (indifférentes) d’avoir des rapports sexuels : homo et hétéro. Il est bien évident que le fait d’utiliser ces mots (certes devenus si commodes) avalise implicitement l’idéologie LGBT. Et conduit immanquablement à la reconnaissance du « mariage homosexuel ». C’est ce qu’on voit actuellement monter dans l’Eglise. Or il est clairement plus grave encore d’admettre l’expression « pro-choice » et de l’utiliser comme si elle décrivait simplement une attitude parmi d’autres.

Commentaires

  • Selon le Robert historique de la langue française, le mot "hétérosexuel" date de 1894 et a été forgé, alors que le terme "homosexuel" commençait à se répandre, à partir de ce terme. Cela vous donne donc raison. Ce qui est perfide là-dedans, c'est la neutralité des termes, neutralité qui valide, comme vous l'observez, une forme d'équivalence des pratiques. "Transsexuel", en revanche, associe une racine grecque et une racine latine, comme "australopithèque".
    Quant aux "pro-choice" ou "pro-choix" et à ceux qui valident ces termes, j'espère qu'on va les vacciner en priorité, pour satisfaire la Justice divine.

  • Homosexuel et hétérosexuel sont formés aussi avec des racines différentes : grecque et latine.

  • Vous avez raison. Ce que j'ai écrit est complètement idiot. C'est "transsexuel" qui est construit convenablement, avec ses deux racines latines (et ses ajouts en silicone).
    Au temps pour moi...

  • apparament, cette le ttre a été écrite en anglais, ce qui peut expliquer qu'elle utilise les expressions telles qu'elles sont employées aux Etats-Unis : joies du vernaculaire
    il semblerait que la bureaucratie vaticane ait un certain mal à utiliser les langues des fidèles, et ce n'est pas nouveau : ne sachant pas que Diego signifie Jacques en espagnol, elle avait inventé le prénom Didace

  • C'est intéressant, mais je ne sais pas s'il faut en accuser la bureaucratie vaticane. Vous avez des précisions ?
    Les Français ont inventé Diègue, les Portugais Diogo (alors qu'ils ont un Tiago), et les Espagnols ont je ne sais combien de prénoms pour Jacques (Jacobo, Jaime, Yago, Diago, etc). L'original serait plutôt Yago ou Iago, qui a donné Santiago, puis Tiago, puis Diego.
    Quelques saints se prénommaient Didace.

  • L'appellation Jacques est flottante.

  • http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2017/11/13/saint-diegue-5998594.html

  • qu'est-ce qu'un prénom flottant ?
    les Français n'ont rien inventé du tout : ils ont francisé Diego
    je ne connais qu'un saint Didace, un religieux espagnol nommé Diego, qu'un bureaucrate analphabète du Vatican a appelé Didacus parce qu'il ne savait pas que Diego voulait dire Jacques

  • "qu'est-ce qu'un prénom flottant ?"
    Vous êtes imperméable aux calembours. Les plus oiseux vous échappent.

  • jr ne vois pas trés bien comment un prénom peut être un calembour
    un prénom d&signe un être humain

  • Pour une analyse plus, approfondie de la question voir:
    https://strategika.fr/2021/05/12/le-peche-contre-nature-linstrumentalisation-lgbt-de-lesoterisme-antique-au-mythe-de-lhomosexualite-animale/

  • Qui est svp le hongrois qui a inventé les mots « homosexuel » et « homosexualité » en 1868 ? Merci.

  • En 1868 et 1869 l'écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny, forge les mots allemands homosexuell et Homosexualität en associant la racine grecque (homo « semblable », parfois confondue avec le substantif latin homo « homme ») et la racine latine (sexualis « sexuel »)
    Mais c'est le médecin germano-autrichien Richard Freiherr von Krafft-Ebing (né le 14 août 1840 à Mannheim et mort le 22 décembre 1902 à Graz) , qui n'a pas inventé ces termes mais donné des hypothèses sur l'homoséxualité dans sa "Psychopathia sexualis".

  • Les cardinaux Cupich et Tobin ont rencontré le préfet de la CDF fin avril
    Des sources ont déclaré au NCR que les deux cardinaux avaient rencontré le cardinal Luis Ladaria peu de temps avant que la CDF n'envoie une lettre aux évêques américains sur les politiciens pro-avortement recevant l'Eucharistie.

    Source:
    https://www.ncregister.com/news/cardinals-cupich-and-tobin-met-with-cdf-prefect-in-late-april

  • comment CDF et NCR se disent-ils en français ?

Les commentaires sont fermés.