C’est un spectacle saisissant. Stanislas célèbre le Saint-Sacrifice et subit pendant la messe la mort des martyrs. Il a donc uni le sacrifice de sa vie au sacrifice de la Rédemption. Sa mort ne fait qu’un avec la mort du Christ. C’est un sort qui ne fut réservé qu’à peu d’hommes. Mais il y a quelque chose que nous pouvons faire. Essayons, nous aussi, d’unir notre vie au sacrifice de la messe. Cela est possible de deux manières. Rassemblons tout le bien que nous avons fait, toutes nos souffrances méritoires, pour les présenter comme offrande à la messe suivante. L’antique maxime des anciens était : Ne te présente pas sans don devant la face du roi. Faisons donc de notre travail, de nos prières, de nos souffrances, de nos désirs et de nos craintes, notre pain et notre vin du sacrifice. Alors, le sacrifice de la messe ne sera pas seulement le sacrifice du Christ, mais aussi le nôtre, ou, pour mieux dire, nous offrirons notre sacrifice dans le Christ. Il est un second moyen d’unir notre vie au sacrifice de la messe. Vivons de la vertu du sacrifice. Tel est le sens de nombreuses postcommunions le fruit du sacrifice est une vie agréable à Dieu. Le Christ travaille, souffre, prie en moi... Ainsi, la messe pourrait devenir pour moi ce qu’est le soleil pour les créatures terrestres.
Miniature de Stanislas Samostrzelnik pour la Vie des évêques de Cracovie de Jan Długosz, le premier historien polonais, commandée en 1530 par l’évêque de l’époque - et vice-chancelier de la Couronne, Piotr Tomicki, que l’on voit ici à genoux face au roi Sigismond. (Derrière le roi on voit le grand chancelier de la Couronne Krzysztof Szydłowiecki, et derrière l’évêque l’archidiacre de Cracovie Jerzy Myszkowski.) Le petit personnage presque nu et barbu, que l’on voit dans beaucoup de représentations de saint Stanislas, est le pauvre Piotr que l’évêque avait ressuscité.