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Jeudi de la troisième semaine de carême

La collecte nous fait célébrer « la solennité des saints Côme et Damien », ce qui est insolite en soi pour une messe de… férie, encore plus en plein carême, d’autant que ces saints ont leur fête le 27 septembre. Même si la station romaine est dans l’église qui leur est dédiée.

On sait que les messes des jeudis de carême ont été instituées par Grégoire II (715-731), qui prit les chants dans des messes existantes. Pour l’introït il choisit une antienne non scripturaire, « Je suis le salut du peuple, dit le Seigneur », qui n’avait plus d’affectation dans le missel romain, et qui allait parfaitement avec la « solennité » des saints médecins, car salus c’est autant la santé du corps que le salut de l’âme, et si les médecins peuvent apporter le salut du corps c’est Dieu seul qui peut assurer celui de l’âme.

Il est manifeste que ce n’est pas par hasard que Grégoire II a composé cette messe pour le jour de la mi-carême. Les saints anargyres (qui soignent gratuitement) accomplissaient de nombreux miracles dans l’église où se trouve leur tombeau. C’est une célébration de l’espoir de guérison, la perspective de Pâques…

Dans une société de chrétienté, le peuple se presserait dans les églises pour demander à ces saints de nous délivrer du coronavirus (et des dirigeants qui en profitent pour imposer leur inepte dictature). Mais même s’il y avait encore des fidèles, on a pris soin de supprimer cette messe dans la néo-« liturgie »…

Ce sont les trois collectes qui célèbrent les saints Côme et Damien, et le cardinal Schuster attirait particulièrement l’attention sur la secrète :

In tuorum, Dómine, pretiósa morte justórum sacrifícium illud offérimus, de quo martýrium sumpsit omne princípium.

Pour célébrer la précieuse mort de vos élus, nous vous offrons, Seigneur, ce sacrifice, duquel le martyre tient tout son principe.

Et voici le dernier paragraphe de la notice du cardinal Schuster :

Comment se fait-il que tant d’antiques sanctuaires de martyrs, et même les tombes des saints Apôtres, ne soient plus illustrés par cette abondance de grâces et de miracles des premiers siècles du christianisme ? Le Seigneur agit avec nous comme jadis avec son peuple choisi. A cause de nos péchés, et par dessus tout du manque de foi, Il se tait, comme naguère le Rédempteur dans la maison d’Hérode. C’est pourquoi tombent en ruine, et parfois sont profanés, les sanctuaires les plus chers à tout cœur chrétien : c’est le même fait qui se réalisa sur la colline de Silos et sur celle de Sion, où résida jadis l’arche sainte. Le fait est identique, et identiques en sont aussi les causes.

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