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Mardi de la troisième semaine de carême

Dom Pius Parsch :

Enseignements de Carême tirés de l’Évangile : a) La correction fraternelle. C’est là un précepte du Seigneur qui est bien peu observé. Ou bien nous ne pratiquons pas du tout la correction fraternelle, ou bien nous nous y prenons mal. Derrière le dos du prochain, nous nous entendons à merveille à dauber sur ses défauts, mais nous sommes le plus souvent trop lâches pour les lui faire remarquer à lui-même. D’autres fois, nous irritons le prochain en lui jetant inconsidérément ses défauts à la face. Ce serait, pourtant, un acte de charité de lui signaler aimablement ses défauts. La règle de Saint-Augustin dit : Si ton frère avait une blessure cachée, mais mortelle, et qu’il ne voudrait pas montrer au médecin par peur du bistouri, ne serait-ce pas un service d’ami de signaler ce fait ? Assurément, il faut beaucoup de tact et de douceur pour faire supporter la pilule amère de la correction. Mais soyons prêts à avaler cette pilule si quelqu’un nous révèle nos défauts ; nous apprendrons à mieux nous connaître.

b) Le pouvoir de lier et de délier. « Ceux à qui vous remettrez les péchés... » Quel joyeux message pour nous tous qui passons le Carême comme pénitents ! Remercions Dieu d’avoir donné ce pouvoir à son Église. Le plus grand des maux est le péché. En quels termes saisissants, David, dans le psaume 31, décrit les tourments de la conscience ! « Tant que je n’avouais pas mon péché, mes os se consumaient dans mon gémissement chaque jour ; car, jour et nuit, ta main s’appesantissait sur moi, je me retournais dans ma douleur et l’épine s’enfonçait davantage. » De cette terrible souffrance de l’âme on se délivre par une bonne confession. Qui n’a pas déjà éprouvé ce bonheur ? Utilisons le pouvoir des clefs de l’Église pour le salut de notre âme.

c) Bienfaits de la communauté. Le péché divise, le Christ unit. C’est pourquoi le Seigneur aime la communauté. Il a fondé l’Église, la « communauté des saints ». Dans notre Évangile, le Seigneur parle de la vie de communauté. A la « communauté » réunie en son nom, il promet sa propre présence. Il est donc présent dans toute union et association chrétiennes : mariage, amitié ; il demeure surtout dans la communauté paroissiale. C’est là que le Christ donne aux amis de la liturgie de nombreuses consolations et de nombreux encouragements. Que ne fera-t-il pas quand la communauté est rassemblée pour la plus parfaite prière commune, la messe, quand elle prie et sacrifie en commun ! Là, le Christ vit parmi nous, non seulement dans l’Eucharistie, mais encore comme chef du corps mystique. Développons donc en nous cet esprit de communauté dont le Christ parle ici. Ayons conscience des trésors de force qui se trouvent dans la vie de communauté.

d) Le pardon des injures. Une condition préalable pour le succès de notre travail de pénitence, c’est le pardon des injures. Ce pardon doit être inépuisable comme la mer : septante fois sept fois, c’est-à-dire toujours. Ne gardons pas de rancune, pardonnons complètement. Le Christ a ancré cette condition dans le Notre-Père : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons. »

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