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Chronique des cinglé·e·s

Pour la première fois, le festival du film de Berlin, qui s’est tenu hier en mode virtuel, n’a pas décerné d’ours du meilleur acteur ni d’ours de la meilleure actrice, mais un ours de la meilleure interprétation. Car les prix doivent être désormais non genrés. (Il en est de même du prix du second rôle.)

Bien entendu, cette innovation est saluée par toute la nomenklatura de la bienpensance médiatique et artistique. C’est un « acte politique fort » dans le cadre du combat pour l’égalité de genre, dit-on. « Cela permet d’ouvrir aussi la porte à un débat plus large, notamment la question de qui doit jouer les rôles de lesbiennes, gays, non-binaires, etc. », ajoute l’actrice allemande Maren Eggert, qui est la lauréate. Rôles qui ont en effet envahi les écrans.

(Certains demeurés pourraient penser que décerner un prix masculin et un prix féminin, c’est conforme à l’égalité de genre. Mais c’est imaginer qu’il n’y aurait que deux genres, alors qu’il y en une multitude, comme l’exprime le sigle LGBT qui est désormais LGBTQIA+. On ne peut que renvoyer à Maren Egget : « … non binaires, etc. ».)

Toutefois certaines féministes s’inquiètent de cette nouveauté. Car selon elles l’unique récompense non genrée pourrait favoriser les hommes, qui ont davantage de rôles « forts »… Mais à Berlin ce sont deux femmes qui ont été primées…

D’autre part le jury était composé de façon paritaire de réalisateurs et réalisatrices ayant déjà remporté un ours d’or. Il n’y avait aucun Allemand, mais non plus aucun représentant d’un genre autre que masculin et féminin.

Commentaires

  • Le refus social des corps, qui n'exclut pas, bien au contraire, les plus honteuses débauches, devrait intéresser les théologiens, encore plus que les sociologues. C'est un problème d'incarnation et d'assomption (au sens étymologique d'assumer).
    Qui veut faire l'ange fait la bête, etc. La régression est abyssale.

  • Vous auriez pu ajouter que cette Maren Eggert est une illustre inconnue de 47 ans, qui a tourné quatre films à un âge où les actrices allemandes ont en général le plus beau de leur carrière derrière elle (Marlène Dietrich) quand elles ne sont pas dans la tombe (Romy Schneider).
    Sa fiche wikipedia nous la montre d'allure plutôt hommasse, et elle est couronnée pour un film dans lequel elle tombe amoureuse d'un androïde. Apparemment, celui-ci est interprété par un homme, sinon il aurait sûrement obtenu un prix, lui aussi, ne serait-ce que pour faire plaisir au dingo des hommes-robots, le néo-docteur Moreau, j'ai nommé l'eugéniste nazi Klaus Schwab.

  • derrière elles...

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