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18e dimanche après la Pentecôte

L’introït par les moines de Solesmes en avril 1930.


podcast

Da pacem, Dómine, sustinéntibus te, ut prophétæ tui fidéles inveniántur : exáudi preces servi tui et plebis tuæ Israël.
Lætátus sum in his, quæ dicta sunt mihi : in domum Dómini íbimus.

Donnez la paix, Seigneur, à ceux qui vous attendent afin que vos prophètes soient trouvés fidèles : exaucez les prières de votre serviteur, et celles d’Israël votre peuple.
Je me suis réjoui de ces mots qui m’ont été dits : Nous irons dans la maison du Seigneur.

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Lu sur le site de L’Homme Nouveau :

Les introïts du premier mode ont une couleur bien particulière : ils rayonnent la paix. Celui-ci est par excellence un chant de paix. Non seulement parce qu’il commence par ce mot et ce souhait de paix, mais aussi parce que toute sa mélodie et aussi son contexte liturgique sont très évocateurs de la paix qui est liée à la ville de paix, Jérusalem. Dans l’antiquité chrétienne, la messe du 18ème dimanche après la Pentecôte n’existait pas. La nuit précédant ce dimanche avait été une nuit de veille consacrée notamment aux ordinations. La veillée se prolongeait tard dans la nuit et s’achevait par la messe au petit matin. Du coup cette messe qui restait liée au samedi, célébrée dans la nuit de samedi à dimanche valait pour ces deux jours et le dimanche était vacant. Ce n’est que plus tard, dans les milieux monastiques notamment, qu’on a composé une messe pour ce 18ème dimanche après la Pentecôte. Les moines ont particulièrement la nostalgie de l’éternité. Leur renoncement au monde les place plus spontanément peut-être dans la perspective du ciel. D’où leur amour de la Jérusalem céleste, cette cité de Dieu qui est aussi l’Épouse : un monde idéal où règne la paix, où triomphe enfin l’amour sans crainte de guerre, de maladie, de mort, de souffrance, de péché et d’offense. On pense à la ronde des élus de Fra Angelico, cette merveille d’évocation du bonheur éternel qui nous attend. Alors quand les moines ont composé cette messe, ils ont développé ce thème de la Jérusalem céleste, dont le monastère, à leurs yeux, représente l’ébauche et comme l’anticipation. Et les chants de cette messe sont tous en rapport avec la ville sainte ou le temple. L’introït évoque la paix, nom propre de Jérusalem qui signifie vision de paix ; le graduel Lætatus sum fait allusion au pèlerinage qui conduit les fidèles dans la maison du Seigneur et à la joie de cette circonstance (la paix est aussi mentionnée dans ce chant) ; l’alleluia célèbre l’hommage des nations elles-mêmes à la gloire du lieu saint et du roi divin qui y habite ; l’offertoire et la communion mentionnent les sacrifices qui montent du temple vers le Seigneur en offrande d’agréable odeur (évocation de l’eucharistie chrétienne, l’unique sacrifice qui résume et accomplit la multitude des sacrifices de l’ancienne alliance).

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