Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne chargé des Valeurs et de la Transparence (sic et re-sic), a déclaré vendredi dernier au Spiegel : « Monsieur Orbán aime dire qu'il construit une démocratie illibérale. Je dirais : il construit une démocratie malade. »
Mais Monsieur Orbán ne se laisse pas faire. Il a écrit à la présidente Ursule qu’il ne laissait pas insulter les Hongrois et qu’il exigeait la démission de la Jourová :
« En Hongrie, selon la vice-présidente, une “démocratie malade” est en train de se construire, et en outre elle a insulté les citoyens européens de nationalité hongroise en disant qu'ils n'étaient pas en mesure de se forger une opinion indépendante. Ces déclarations ne sont pas seulement une attaque politique directe contre le gouvernement démocratiquement élu de la Hongrie, ce qui est devenu un lieu commun, c’est aussi une humiliation envers la Hongrie et le peuple hongrois. La première est inappropriée, la seconde est inacceptable.
Ces déclarations sont en contradiction avec le rôle de la Commission en tant qu’institution neutre et objective inscrite dans le traité de Lisbonne. Elles constituent une violation flagrante du principe de coopération sincère et empêchent tout dialogue constructif entre la Hongrie et la vice-présidente.
Ceux qui violent les traités ne peuvent se faire passer pour les défenseurs de l’État de droit et des valeurs européennes. Les déclarations de la vice-présidente Vera Jourová sont incompatibles avec son mandat actuel, sa démission est donc indispensable. Entre-temps, le gouvernement hongrois suspend tous les contacts politiques bilatéraux avec elle. »