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Saint Bède le vénérable

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Les quatre saisons, illustration d'un manuscrit du début du XIe siècle du De temporibus de Bède.

La fête de cet ancien moine anglo-saxon fut introduite dans le calendrier de l’Église universelle par Léon XIII, après que la Sacrée Congrégation des Rites lui eût reconnu ce titre de docteur que, depuis de longs siècles, lui avaient décerné les suffrages de l’univers. Cette vénération pour Bède avait même déjà commencé à se manifester de son vivant, si bien que, lors de la lecture publique de ses œuvres, ses contemporains ne pouvant encore lui attribuer le titre de saint l’appelaient venerabilis presbyter, et c’est sous ce titre que Bède est passé à la postérité.

A une science vraiment encyclopédique, Bède unit les plus éclatantes vertus du moine bénédictin, faisant alterner dans sa vie la prière et l’étude. Ora et labora. Il eut de nombreux disciples et laissa tant d’écrits que, durant le haut moyen âge, ceux-ci constituèrent pour ainsi dire toute la bibliothèque ecclésiastique des Anglo-Saxons. La vaste érudition de ce moine rappelle d’une certaine manière celle de saint Jérôme à qui il ressemble quelque peu. Saint Boniface, l’apôtre de l’Allemagne, salua saint Bède comme la lumière de l’Église, et le Concile d’Aix-la-Chapelle lui donna le titre de docteur admirable.

Bède mourut très âgé, le 26 mai 735, et sa dernière prière fut l’antienne de l’office (de l’Ascension) : O Rex gloriae, qui triumphator hodie super omnes caelos ascendisti, ne derelinquas nos orphanos, sed mitte promissum Patris in nos Spiritum veritatis*. Au moment d’expirer, il entonna le Gloria Patri.

Bienheureux cardinal Schuster

* Antienne du Magnificat des vêpres de l’Ascension : « O Roi de gloire, Seigneur des Puissances, qui aujourd’hui êtes monté en triomphateur au-dessus de tous les cieux, ne nous laissez pas orphelins ; mais envoyez sur nous l’Esprit de vérité promis par le Père, alléluia. » Si saint Bède s’est éteint en entonnant le Gloria Patri, c’est qu’on chantait trois fois l’antienne : avant le Magnificat, avant et après la doxologie, comme cela se faisait dans certaines églises les jours de grande fête ou pour les antiennes O de l’Avent. Il est même possible qu’en ce jour de l’Ascension l’antienne fût répétée après chaque verset, ce qui s’appelait… « triompher l’antienne ».

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