La longue antienne d’offertoire de ce dimanche (et qui au moyen-âge pouvait accompagner trois versets du même psaume 65), n’est pas sans faire penser à l’introït du jour de Pâques, mais elle est surtout apparentée à l’introït de la messe de minuit à Noël : même mode, même accentuation sur le fa, et, alors que celle-ci est aussi brève que celle-là est longue, deux motifs très proches : « Dominum Deum » reprend le début de l’introït de Noël, avec toutefois au début un do-mi-sol parfait qui lui donne un aspect (fugitif) de joie plus extériorisée. Puis sur « laudis ejus » un motif très proche de « meus es tu ».
Benedícite, gentes, Dóminum, Deum nostrum, et obaudíte vocem laudis eius : qui pósuit ánimam meam ad vitam, et non dedit commovéri pedes meos : benedíctus Dóminus, qui non amóvit deprecatiónem meam et misericórdiam suam a me, allelúia.
Nations, bénissez notre Dieu et faites entendre les accents de sa louange ; c’est lui qui a conservé la vie à mon âme, et qui n’a point permis que mes pieds soient ébranlés. Béni soit Dieu qui n’a pas rejeté ma prière ni éloigné de moi sa miséricorde, alléluia.