Le dimanche des Rameaux est aussi le deuxième dimanche de la Passion, et la messe est dominée par le chant de la Passion selon saint Matthieu. La procession et l’évangile prennent beaucoup de temps, et ce qu’il y a entre les deux passe un peu inaperçu, surtout le graduel, auquel fait en outre concurrence le trait : le texte de celui-ci est une bonne partie du psaume 21, le psaume de la crucifixion ; qui attire donc d’avantage l’attention.
Le graduel laisse percer la lumière de la résurrection au beau milieu de la liturgie de la passion : tu m’as tenu la main, dit Jésus à son Père, tu m’as conduit selon ta volonté, et tu m’as glorieusement assompté.
Tenuísti manum déxteram meam : et in voluntáte tua deduxísti me : et cum glória assumpsísti me.
℣. Quam bonus Israël Deus rectis corde ! mei autem pæne moti sunt pedes : pæne effúsi sunt gressus mei : quia zelávi in peccatóribus, pacem peccatórum videns.
Mon Dieu, vous m’avez pris la main droite ; vous m’avez conduit selon votre volonté et vous m’avez glorifié.
℣. Qu’il est bon, le Dieu d’Israël, pour tous ceux qui ont le cœur droit. J’étais sur le point de fléchir, mon pied a presque glissé, car je portais envie aux impies en voyant le bonheur de ces méchants
Sur le plan de la mélodie ce graduel est spécial : c’est l’un des deux seuls graduels authentique du IVe mode, et comme l’autre (Domine praevenisti, du commun des abbés) il n’est donc pas centonisé. Les graduels sont formés partiellement ou presque totalement de formules que l’on retrouve dans d’autres graduels. Ces deux-là sont les seuls à être entièrement originaux.
Le voici par les moines de Ligugé en 1958 :
Commentaires
Belle fête des Rameaux, néanmoins...
http://petrus.angel.over-blog.com/2020/04/dimanche-des-rameaux.html
Je livre à votre sagacité les photos parues de François avec des palmes jaunes ! Palmes de l’an passé, ressorties pour l’occasion ? Il me semble bien que par le passé les palmes étaient vertes et bien vertes ... mais j’espère me tromper...