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Sainte Agnès

Hymne de saint Ambroise (traduction dom Guéranger), chantée par la Chapelle musicale de la cathédrale de Milan, en 1974 (sans doxologie…).


podcast

Agnes beatae virginis
Natalis est, quo spiritum
Coelo refudit debitum,
Pio sacrata sanguine.

C’est la fête d’Agnès, l’heureuse vierge, le jour où, sacrée par son sang, elle rendit au ciel son âme faite pour le ciel.

Matura martyrio fuit,
Matura nondum nuptiis,
Nutabat in viris fides,
Cedebat et fessus senex.

Elle fut mûre pour le martyre avant de l’être pour les noces, dans un temps où la foi chancelait au cœur même des hommes, où le vieillard lassé cédait au tyran.

Metu parentes territi
Claustrum pudoris auxerant:
Solvit fores custodiae
Fides teneri nescia.

 Ses parents, dans la crainte de la perdre, la gardaient plus sévèrement encore que ne la retenait la bienséance du sexe ; elle force les portes de sa retraite: sa foi ne saurait demeurer captive.

Prodire quis nuptam putet.
Sic laeta vultu ducitur,
Novas viro ferens opes,
Dotata censu sanguinis.

On croirait voir s’avancer une épouse, tant son visage est radieux; elle apporte à l’Époux de nouvelles richesses ; le prix de sa dot est dans son sang.

Aras nefandi numinis
Adolere tedis cogitur:
Respondet: Haud tales faces
Sumpsere Christi virgines.

On veut la contraindre à allumer la torche aux autels d’un dieu sacrilège ; elle répond : « Ce ne sont pas là les flambeaux que portent les vierges du Christ.

Hic ignis exstinguit fidem,
Haec flamma lumen eripit:
Hic, hic ferite, ut profluo
Cruore restinguam focos.

« Votre feu éteint la foi, votre flamme détruit la lumière ; frappez, frappez ici : mon sang versé éteindra vos brasiers. »

Percussa quam pompam tulit ?
Nam veste se totam tegit,
Curam pudoris praestitit,
Ne quis retectam cerneret.

Pour recevoir le coup, comme elle dispose sa parure ! Soigneuse de la pudeur, elle se drape dans ses vêtements, afin qu’aucun œil ne la contemple immodeste.

In morte vivebat pudor,
Vultumque texerat manu ;
Terram genuflexo petit,
Lapsu verecundo cadens.

Cette pudeur la suit dans la mort ; sa main voilait son visage, elle tombe à genoux sur Ta terre, et sa chute encore est empreinte de modestie.

Gloria tibi Domine,
Gloria Unigenito,
Una cum Sancto Spiritu
In sempiterna saecula. Amen.

Gloire à vous, Seigneur, gloire au Fils unique, avec le Saint-Esprit, dans les siècles éternels. Amen.

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