Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

"Blackface"

La dénonciation du « blackface » est devenue permanente. Non seulement pour les déguisements festifs, mais aussi pour les spectacles. Le dernier exemple en date est la danseuse noire Misty Copeland, du prestigieux American Ballet Theater de New York. Elle a publié sur les réseaux sociaux la photo de deux jeunes ballerines russes grimées en noires pour le ballet La Bayadère au Bolchoï. « Cela fait vraiment mal de savoir que beaucoup de grandes troupes de ballet refusent d'embaucher des danseurs de couleur mais préfèrent opter pour le maquillage en Noir », écrit-elle. Je comprends bien que c'est une question très sensible dans le monde du ballet. Mais si personne n'interpelle les gens, ou ne les met pas à l'aise, rien ne changera. »

Pour ce qui est de la Russie, l’affaire en restera là, comme on s’en doute. Le directeur du Bolchoï a juste rappelé que le spectacle avait déjà été ainsi donné des milliers de fois dans le monde, et à l’AFP qui insistait il a fait savoir : « Nous ne commentons pas ces déclarations absurdes. »

Mais la vraie question qui se pose, et qu’on ne pose jamais à ces racistes (car il faut être raciste pour exiger que les rôles de noirs au théâtre soient joués par des noirs), est celle-ci : si on réserve les rôles de noirs à des noirs (ce qui dans le spectacle est en effet une pure absurdité), est-ce que les noirs s’engagent à ne jamais jouer des rôles de blancs ? Autrement dit à rester au chômage la plus grande partie de leur vie, voire toute leur vie selon leur art ?

Fallait-il donc faire un scandale quand Barbara Hendricks, pour prendre un exemple que j’ai vécu, chantait (fort bien) le rôle de Mélisande dans l’opéra de Debussy ? Mélisande n’est pas seulement blanche, elle a une très longue chevelure blonde…

Mais il ne me semble pas que même aujourd’hui les activistes noirs dénoncent les prises de rôle de personnages spécifiquement blancs par des noirs. Ce qui est le cas, très certainement, de Misty Copeland…

Commentaires

  • Blackface: notion qui n'a pas lieu d'être hors d'un contexte spécifique et finalement très localisé: les EU et les Américains qui ont connu les événements auxquels le "blackface" peut éventuellement renvoyer. Cette notion de blackface et l"hystérie qui l'entoure est complètement illisible pour nos compatriotes...

    Pour les Chinois, pour les Iraniens, également. Il y a une espèce de néo-colonialisme américain, qui est terriblement oppressant pour les peuples.

    M. Bock-Côté dit brillamment:
    "Et on plaque l'imaginaire américain sur nous, et on nous dit «  définissez-vous à partir des affects et des concepts américains  ». Qu'on se tienne éloigné de cet empire qui se décompose."

    "Les États-Unis, disons, l'Amérique, nous exporte la pire part d'elle même, sur le plan idéologique et culturel. Il me semble nécessaire de reprendre une critique de fond de cet espèce de faux universalisme des Américains, qui, en effet, nous exportent leurs problèmes."

    "Lorsque les Français font les Français, ils font de remarquables Français, Mais lorsque les Français font les Américains ils font de médiocres Américains.

    L'anglais qui est vu comme un symbole de modernité, comme un symbole d'adhésion à la modernité, révèle paradoxalement, et je le dis un peu méchamment, une part d'esprit provincial français. On croit se moderniser en empruntant ici ou là des mots anglais, pour se donner une impression d'être des Américains comme les autres. Alors qu'en fait on révèle simplement un rapport de subordination mentale par rapport à la langue anglaise."

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1148&v=5zfzD7k77Lk&feature=emb_logo

  • Ils nous font ch.....

  • Cher Yves
    Vous avez raison de nous alerter sur les délires Nord américains
    Mais il nous faut surtout veiller à ce qu'ils ne nous envahissent point !

  • C'est encore pire chez nous. Les épigones d'un barbouilleur ne s'exposent pas au Metropolitan.

Les commentaires sont fermés.