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La Médaille miraculeuse

En l’an du Christ mil huit cent trente, selon des témoignages dignes de fois, la sainte Mère de Dieu apparut à une religieuse appelée Catherine Labouré, de la Société des Filles de la Charité de saint Vincent de Paul, et lui ordonna de faire frapper une médaille en l’honneur de son Immaculée Conception. Les indications sur la médaille furent données par une vision portant, sur l’avers, l’image de la Mère de Dieu. Elle y écrase de son pied virginal la tête du serpent, et étend les mains ouvertes sur le globe terrestre placé sous ses pieds et l’éclaire de rayons ; sur le pourtour de la médaille était inscrite cette prière : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » Sur le revers devait figurer le saint nom de Marie, dominée par le signe de la croix, ajoutés en dessous les deux Cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre percé d’un glaive. La jeune fille obéit aux ordres de la sainte Vierge et des événements apportèrent la preuve des faits divinement connus. A peine la nouvelle médaille fut-elle diffusée dans le peule qu’aussitôt les fidèles commencèrent à la vénérer à l’envi et à la porter, comme un acte de dévotion rendu à la sainte Mère de Dieu, en France d’abord, et bientôt, avec l’approbation des évêques, dans le monde entier. La vénération et la confiance augmentant, de nombreux miracles se produisirent sous le regard de la Vierge, comme des guérisons corporelles et l’arrachement des âmes de la boue des vices.

Parmi ces faits dignes de mémoire, il faut rappeler d’abord ce qui advint à Alphonse Ratisbonne à Rome le treize des calendes de février (20 janvier) 1842, selon le témoignage légitime de l’autorité ecclésiastique. Né à Strasbourg dans une famille juive, Alphonse fit halte à Rome au cours d’un voyage en Orient. Là, il se lia d’amitié avec un homme de la noblesse, revenu de l’hérésie au catholicisme et qui, pris de pitié pour le jeune homme, s’efforça de toute son énergie de l’amener à la vraie religion du Christ. Il n’obtint aucun résultat par ses paroles ; il n’obtint qu’une chose : que le juif porte au cou la médaille miraculeuse. Entre temps, on adressait des prières à la Vierge Immaculée. La Vierge ainsi priée ne fit pas attendre longtemps son secours. En effet, alors qu’il était entré par hasard dans l’église Saint André delle Fratte vers midi, Alphonse trouva soudain le sanctuaire dans l’obscurité, à l’exception de la seule chapelle Saint Michel, d’où brillait une lumière très vive. Alors que, saisi par la peur, il détourna les yeux, voici que la bienheureuse Vierge Marie lui apparut avec un visage d’une grande douceur, et vêtue comme sur la Médaille miraculeuse. Devant la céleste vision Alphonse changea subitement. Submergé alors de larmes, il se mit à haïr le manque de foi des juifs et confessa la vérité de la religion catholique, que peu de temps auparavant il détestait, et l’embrassa de tout son être, alors. Instruit sur les vérités chrétiennes, il reçut quelques jours après le saint baptême, à la joie commune de la Ville.

Afin donc que soit rappelée la mémoire de la si douce puissance et générosité que la Mère de Dieu déploie par la Médaille miraculeuse, le pape Léon XIII accorda un Office et une Messe de la Manifestation de la même bienheureuse Vierge.

(Bréviaire, office du propre de Paris avant 1960)

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