Plus de 10.000 laïcs mexicains ont renouvelé leur consécration au Christ Roi, dimanche, à Silao, Guanajuato, au pied de la statue géante du Christ Roi, à l’issue d’une messe célébrée par le nonce apostolique et l’archevêque de León Mgr Alfonso Cortés.
La fête du Christ Roi (ce dimanche dans le nouveau calendrier) est désormais au Mexique la « Journée du laïc ». L’assemblée plénière des évêques du Mexique avait voté à l’unanimité une proposition visant à déclarer le Bienheureux Anaclet González Flores, martyr Cristero, saint patron des laïcs mexicains, et à instituer en la Solennité du Christ Roi de l’Univers la Journée du Laïc, ce qui a été accepté en juillet dernier par la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements.
La conférence épiscopale a indiqué : « Cette consécration intervient en tenant compte de la réalité dans laquelle vit le peuple mexicain où une terrible culture de mort fait peser une forte menace sur la vie, la famille, les libertés fondamentales avec la mort de nombreux innocents tués par la criminalité organisée et par un taux d’avortement toujours plus élevé dans notre pays. En sus de tout cela, nous avons également souffert suite à la nouvelle de la mort de nos frères prêtres et de la profanation et du sacrilège perpétrés dans nos églises. C’est pourquoi, le 23 novembre constituera également un acte de réparation à Jésus Eucharistie. »
Commentaires
La fête du Christ Roi a effectivement été célébrée ce 24 novembre par l’Église universelle.
La fête du Christ Roi était autrefois célébrée le dernier dimanche d'octobre par l’Église universelle, et a été déplacée depuis. C'est la vie.
On ne le répétera jamais assez, il faut croire en une "Église une, sainte, catholique et apostolique", et la référence de l'unité c'est Rome, parce qu'il faut bien qu'il y ait une référence, et parce qu'on n'a jamais dit que son clergé était saint et infaillible, donc même en se bouchant le nez, c'est là. L'unité s'apprécie par rapport à une référence concrète, dans ce monde de divisions, et la référence est celle du successeur de Pierre, qu'on le veuille ou non. Si ça pue, il faut militer pour réformer la référence, mais ça reste la référence. Ste Catherine de Sienne, viens à notre secours si cette pratique romaine doit être réformée.
Quand j'ai eu l'occasion de discuter avec un défenseur de la messe épiscopalienne, qui m'affirmait que "c'était pareil parce qu'ils avaient le même Credo", j'ai justement répondu: "et qu'est-ce qui manifeste, pour vous, cette unité, s'il n'y a pas la référence à Rome et au successeur de Pierre?" Si je dois discuter de la même chose avec un tenant rigoureux du missel de St Pie v, que dire de plus?
C'est très dangereux de confondre le calendrier liturgique avec l'ordo missae. Je n'ai aucune restriction (en fait, j'aime beaucoup) à participer au rite extraordinaire, à présent légitimé par Rome (pourvu que ça dure). Mais prétendre se figer sur un calendrier du xixè siècle est intenable. Le jour où il faut célébrer Ste Thérèse de Lisieux, on fait comment? On "oublie" qu'elle est docteur de l’Église, juste, on n'en parle pas? Les saints martyrs déclarés entre temps, on les oblitère, ils sont hors ordo? C'est se condamner à disparaître dans les oubliettes de l'histoire, faisant des représentations historiques, à peine réactivés pour un diorama de ce qui se fit autrefois.
Si la foi doit rester vivante, elle ne peut le faire qu'en union avec Rome (même s'il faut maintenir une distance prudente avec certaines manifestations).
Et le calendrier liturgique EST un facteur d'union, incontournable et irremplaçable.
Et donc, l'ordo tradi doit se comprendre sans son calendrier liturgique, s'il veut rester en union avec ce qu'affirme le Credo.
Vous êtes donc en opposition à Benoît XVI et au motu proprio Summorum pontificum, qui est une loi romaine.
A vous de voir...
Et je livre à votre réflexion cette citation de Laszlo Dobszay, dans son livre "La liturgie Bugnini et la réforme de la réforme", livre dédié au cardinal Ratzinger avec son accord:
« Bien que la Liturgia Horarum soit, juridiquement parlant, l’Office autorisé de l’Eglise romaine, elle n’appartient pas à l’Office romain en ce qui concerne son contenu. »