℟. Benedícat te Dóminus in virtúte sua, qui per te ad níhilum redégit inimícos nostros:
* Ut non defíciat laus tua de ore hóminum.
℣. Benedíctus Dóminus qui creávit cælum et terram; quia hódie nomen tuum ita magnificávit.
℟. Ut non defíciat laus tua de ore hóminum.
Le Seigneur t’a bénie en sa force, car il a anéanti par vous nos ennemis, afin que ta louange ne cesse pas dans la bouche des hommes. Béni soit le seigneur qui a créé le ciel et la terre, parce que aujourd’hui ton nom a été ainsi magnifié, afin que ta louange ne cesse pas dans la bouche des hommes.
Ce répons des matines est un des « répons de Judith », puisque ce livre est la lecture de la semaine. Il reprend des expressions des versets 22 à 25 du chapitre 13 : la louange de Judith, qui vient de tuer Holopherne, par le peuple, puis par Ozias. On remarque que n’y figure pas le début de l’éloge d’Ozias : « Benedicta es tu, filia, a Domino Deo excelso præ omnibus mulieribus super terram » (sois bénie, ma fille, par le Seigneur le Dieu très-haut plus que toutes les femmes sur la terre), qui sera réservé à la liturgie de la Sainte Vierge. Mais « Benedícat te Dóminus in virtúte sua, qui per te ad níhilum redégit inimícos nostros » est une antienne de la fête du Saint Rosaire dans la liturgie ambrosienne.
Le répons, tel qu’il est, sera repris dans l’office de sainte Jeanne d’Arc.
Dans la plupart des livres médiévaux, le répons commence par Benedixit, conformément à la Vulgate. Et le verset est souvent celui-ci (pris également des paroles d’Ozias selon la Vulgate) :
℣. Subvenisti angustiae generis tui et non pepercisti animae tuae.
Tu as subvenu à l’angoisse de ta race et tu n’as pas épargné ta vie.