℟. Quis mihi tríbuat, ut in inférno prótegas me et abscóndas me, donec pertránseat furor tuus, Dómine, nisi tu, qui solus es Deus ?
* Et constítuas mihi tempus, in quo recordéris mei ?
℣. Numquid sicut dies hóminis dies tui, ut quæras iniquitátem meam; cum sit nemo, qui de manu tua possit erúere ?
℟. Et constítuas mihi tempus, in quo recordéris mei ?
Qui pourrait m’obtenir que vous me protégiez et me cachiez dans les enfers jusqu’à ce que passe votre fureur, Seigneur, sinon vous, qui seul êtes Dieu ? Et que vous me ménagiez un temps, au cours duquel vous souvenir de moi ? [Job 14, 13]
Est-ce qu’ils sont comme les jours de l’homme vos jours [Job 10, 5a], pour que vous recherchiez mon iniquité [Job 10, 6a], alors qu’il n’est personne qui puisse me délivrer de votre main ? [Job 10, 7b]
Répons des matines, l’un des « répons de Job », livre qui est la lecture biblique des deux premières semaines de septembre. On note que dans le verset 13 a été ajouté « nisi tu, qui solus es Deus » : si ce n’est toi qui seul est Dieu. Ces mots viennent de la fin du verset 4 du même chapitre 14. Mais dans la Vulgate on a « nonne tu qui solus es ? » : si ce n'est toi qui es le seul ? Le seul qui puisse dire Je Suis. Dans le verset 4 l’expression est la réponse à la question : « Qui peut tirer quelque chose de pur de ce qui est impur ? » (la Vulgate précise : « conçu d’une semence impure »). La Septante dit : « Mais pas un ». Le texte massorétique dit : « Pas un ». Autrement dit : personne. Ou bien saint Jérôme avait un texte légèrement différent, ou bien un rabbin lui a expliqué que c'est ainsi qu'on le comprenait (car Dieu, lui, peut tout).
Antiphonaire d’Einsiedeln, début du XIVe siècle. Selon les spécialistes ce serait la copie originelle d’une partition de Guido d’Arezzo (inventeur de la portée de quatre lignes avec une clef permettant de localiser les demi-tons, vers 1035) :