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8e dimanche après la Pentecôte

Pópulum húmilem salvum fácies, Dómine, et óculos superbórum humiliábis : quóniam quis Deus præter te, Dómine ?

Vous sauverez, Seigneur, le peuple humble, et vous humilierez les yeux des superbes : car qui donc est Dieu, sauf vous, Seigneur ?

L’antienne d’offertoire de ce dimanche commence en baissant la tête, le regard fixé sur la tonique fa, et l’« accent aigu » sur humilem, jusqu’à la dominante, ne fait que souligner l’abaissement du peuple pénitent devant Dieu. Et aussitôt apparaît la récompense : le cri de joie sur l’affirmation du salut. Suivi de l’élévation sur le nom du Seigneur, et de la révérence qui s’impose. Dans la phrase suivante, le Seigneur, qui règne dans le haut de la gamme, humilie lui-même ceux qui ne veulent pas s’humilier, à savoir les orgueilleux : c’est le seul si bémol de toute la pièce, qui oblige « superborum » à descendre sur la tonique. La troisième phrase est un chant de victoire, la victoire de Dieu qui est notre victoire si nous sommes avec Dieu, en Dieu.

Au moyen âge, cette antienne était suivie de deux versets du même psaume 17.

Clamor meus in conspectu eius: introivit in aures ejus.

Mon cri en sa présence est parvenu à ses oreilles.

Liberator meus de gentibus iracundis : ab insurgentibus in me exaltabis me.

Mon libérateur des nations en furie : vous m’élèverez au-dessus de ceux qui se dressent contre moi.

Avec une fois de plus de longues vocalises, ici sur « meus » et sur « exaltabis ». Tellement longues que le scribe de Cluny a orné les lignes rouges qui relie les syllabes… (La page commence à « Deus praeter te ».)

Screenshot_2019-08-03 Graduale et prosarium ad usum Cluniacensem .png

La restitution d’Anton Stingl jun. (on constate qu’il a conservé le bémol).

Commentaires

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