« Dernière minute : dans 72 heures, le Missouri n’aura plus de centre de santé qui assure l’avortement. »
Tel est le terrifiant appel de détresse lancé hier par le Planning familial américain, qui a saisi la justice du Missouri pour qu’une telle catastrophe ne se produise pas…
« Ceci n’est pas une alerte. Ceci n’est pas un avertissement. C’est une réelle crise de santé publique » (sic), déclare la présidente du Planning, soulignant que plus d’un million de femmes sont en danger de ne plus pouvoir bénéficier d’un service d’avortement sûr et légal…
De fait la licence d’exploitation de l’unique avortoir qui reste dans le Missouri (à Saint-Louis…) expire le 31 mai, et elle n’est toujours pas renouvelée.
Le 20 mai, le ministère de la Santé du Missouri a demandé au Planning familial de répondre à trois questions avant de renouveler la licence d’exploitation. Le 22, le Planning a déclaré qu’il pouvait répondre aux deux premières : préciser qui dans l’avortoir fournit le conseil exigé par l’Etat, et instituer un examen pelvien supplémentaire. Mais il ne peut pas répondre à la troisième : le ministère enquête sur des « pratiques défectueuses » et a besoin d’interroger les 7 médecins avorteurs. Or le Planning dit qu’il ne peut assurer d’entretien qu’avec les deux avorteurs qui sont ses salariés, les cinq autres étant « en formation » non rétribués par le Planning…
Si l’avortoir est fermé, le Missouri sera le premier Etat des Etats-Unis à ne plus avoir d’établissement qui tue les bébés à naître.
« Aujourd’hui c’est le Missouri, demain ce pourrait être toute l’Amérique », prévient la présidente du Planning.
Ben oui, c’est justement ce que l’on espère…
Addendum
Au cours d'une conférence de presse, ce jour, le gouverneur Mike Parson a notamment déclaré: "Le Planning familial a violé activement et sciemment la loi de l'État à de nombreuses reprises. Que l'on soutienne ou non l'avortement, le Planning familial devrait être en mesure de respecter les normes de base en matière de soins de santé conformément à la loi."