Le gouvernement polonais a réuni hier au château royal de Varsovie un sommet des Etats qui ont rejoint l’UE depuis 2014. Les 13 chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté une « Déclaration de Varsovie sur la réunification de l’Europe », intitulée « Notre Union, notre avenir ».
Il n’y avait certes rien de spectaculaire à attendre d’une telle initiative, réunissant aussi bien des pays européistes que ceux du groupe de Visegrád. Toutefois, si l’on a la patience de lire le document jusqu’au bout, on voit que les Polonais ont réussi à faire accepter ceci :
« Un autre aspect à explorer est le renforcement du rôle des parlements nationaux dans le processus décisionnel de l'UE. Les gouvernements de tous les États membres de l'UE doivent participer au processus décisionnel de l'UE sur un pied d'égalité et dans un esprit de coopération loyale et d'unité. Les intérêts de tous les États membres doivent être pris en compte. Dans le cadre des propositions visant à élargir le champ des décisions prises à la majorité qualifiée, nous réaffirmons que la culture du consensus est au cœur de l'Union. En outre, nous prenons note du fait que le retrait du Royaume-Uni de l'UE entraînera de nouvelles réalités politiques et institutionnelles, y compris au sein du Conseil. Le Conseil européen doit conserver son rôle essentiel dans la nomination de la nouvelle Commission et dans la définition, par consensus, des orientations politiques générales et des priorités pour l'avenir de l'UE. »