Toute la liturgie de ce vendredi annonce le vendredi saint. Voici par exemple le dernier répons des matines, qui est composé d’expressions du psaume 21, le psaume de la Passion par excellence (Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?). La suppression du Gloria Patri et la longue répétition du corps du répons souligne cet aspect.
℟. In próximo est tribulátio mea, Dómine, et non est qui ádiuvet ; ut fódiant manus meas et pedes meos : líbera me de ore leónis, * Ut enárrem nomen tuum frátribus meis.
℣. Erue a frámea, Deus, ánimam meam, et de manu canis únicam meam.
℟. Ut enárrem nomen tuum frátribus meis. ℟. In próximo est tribulátio mea, Dómine, et non est qui ádiuvet ; ut fódiant manus meas et pedes meos : líbera me de ore leónis, Ut enárrem nomen tuum frátribus meis.
Ma tribulation est proche, Seigneur, et il n’est personne qui me porte secours ; ils m’assiègent pour percer mes mains et mes pieds : sauvez-moi de la gueule du lion, Afin que je raconte votre nom à mes frères. Arrachez mon âme à l’épée à double tranchant ; et mon unique de la main du chien. Afin que je raconte votre nom à mes frères. Ma tribulation est proche, Seigneur, et il n’est personne qui me porte secours ; ils m’assiègent pour percer mes mains et mes pieds : sauvez-moi de la gueule du lion, Afin que je raconte votre nom à mes frères.
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Pour commémorer les Sept douleurs de la Sainte Vierge, voici Matko najświętsza, dans la version de Henryk Mikołaj Górecki, Cantiques marials op. 54 n° 2 (1985). Sublime interprétation du chœur Psalmodia (de l’université pontificale Jean-Paul II de Cracovie), dans un CD de 2011 hélas introuvable.
(Les deux derniers vers de chaque strophe sont bissés.)
Matko najświętsza, do serca Twego,
Mieczem boleści wskroś przeszytego,
Wołamy wszyscy z jękiem, ze łzami :
Ucieczko grzesznych, módl się za nami !
Mère très sainte, à ton cœur transpercé d’un glaive de douleur nous en appelons tous avec gémissement, avec larmes : refuge des pécheurs, prie pour nous !
Gdzie my o Matko, ach gdzie pójdziemy,
I gdzie ratunku szukać będziemy ?
Twojego ludu nie gardź prośbami :
Ucieczko grzesznych, módl się za nami !
Où, ô Mère, où irons-nous, et où chercherons-nous de l’aide ? Ne dédaigne pas les suppliques de ton peuple : refuge des pécheurs, prie pour nous !
Imię Twe Marjo, litością spłynie,
Tyś nam pociechą w każdej godzinie.
Gdyśmy ściśnieni bólu cierniami :
Ucieczko grzesznych, módl się za nami !
Ton nom, Marie, est célèbre pour sa miséricorde, tu es notre consolation en tout temps ; lorsque les épines de douleur nous enserrent, refuge des pécheurs, prie pour nous !
A gdy ostatnia łza z oka płynie,
O Matko święta w onej godzinie
Zamknij nam oczy Twymi rękami :
Ucieczko grzesznych, módl się za nami !
Quand la dernière larme coulera de nos yeux, ô sainte mère, en cette heure, ferme nos yeux de tes mains : refuge des pécheurs, prie pour nous !
I kiedy ziemskie życie uleci,
Proś, niech nam Jezus w niebie zaświeci,
Byśmy Hosanna tam z Aniołami,
Śpiewali wiecznie: módl się za nami !
Et quand la vie terrestre s’enfuira, demande que Jésus nous donne la lumière dans le ciel et que nous chantions éternellement Hosanna avec les anges : prie pour nous !