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Premier vendredi de carême

Au soir du premier vendredi de carême la liturgie byzantine commence le chant de l’Acathiste à la Mère de Dieu. Sur l’origine de ce chant et sa distribution pendant le carême, voir ici.

Voici les deux premières strophes, par Dimitrios Papagiannopoulos. Curieusement il chante trois fois la première phrase en la faisant suivre de ce qui est le refrain des odes de l’Acathiste :

Υπεραγία Θεοτόκε σώσον ημάς

Très sainte Mère de Dieu sauve-nous.

Ἄγγελος πρωτοστάτης, οὐρανόθεν ἐπέμφθη, εἰπεῖν τῇ Θεοτόκω τὸ Χαῖρε• καὶ σὺν τῇ ἀσωμάτῳ φωνῇ, σωματούμενόν σε θεωρῶν, Κύριε, ἐξίστατο καὶ ἵστατο, κραυγάζων πρὸς Αὐτὴν τοιαῦτα•
Χαῖρε, δ' ἧς ἡ χαρὰ ἐκλάμψει,
χαῖρε, δι' ἧς ἡ ἀρὰ ἐκλείψει.

Χαῖρε, τοῦ πεσόντος Ἀδάμ ἡ ἀνάκλησις,
χαῖρε, τῶν δακρύων τῆς Εὔας ἡ λύτρωσις.
Χαῖρε, ὕψος δυσανάβατον ἀθρωπίνοις λογισμοῖς,
χαῖρε, βάθος δυσθεώρητον καὶ ἀγγέλων ὀφθαλμοῖς.
Χαῖρε, ὅτι ὑπάρχεις Βασιλέως καθέδρα,
χαῖρε, ὅτι βαστάζεις τὸν βαστάζοντα πάντα.
Χαῖρε, ἀστὴρ ἐμφαίνων τὸν ἥλιον,
χαῖρε, γαστὴρ ἐνθέου σαρκώσεως.
Χαῖρε, δι' ἧς νεουργεῖται ἡ κτίσις,
χαῖρε, δι' ἧς βρεφουργεῖται ὁ Κτίστης.
Χαῖρε, Νύμφη ἀνύμφευτε.

Βλέπουσα ἡ Ἁγία,
ἑαυτήν ἐν ἁγνείᾳ,
φησὶ τῷ Γαβριὴλ θαρσαλέως•
τὸ παράδοξόν σου τῆς φωνῆς,
δυσπαράδεκτόν μου τῇ ψυχῇ φαίνεται•
ἀσπόρου γὰρ συλλήψεως,
τὴν κύησιν πὼς λέγεις κράζων•
Ἀλληλούια.

Le prince des anges fut envoyé du ciel dire à la Mère de Dieu : « Salut ». Te voyant, Seigneur, assumer un corps à sa parole incorporelle, il resta interdit et se mit à lui crier ainsi :
Salut, vous par qui la joie se lève ;

Salut, vous par qui la malédiction se dissipe.
Salut, renouvellement de la vocation d’Adam déchu.
Salut, délivrance d’Ève de ses larmes.
Salut, hauteur inaccessible aux pensées humaines.
Salut, abîme insondable même aux yeux des anges.
Salut, car vous êtes le trône du Roi.
Salut, car vous portez Celui qui porte toutes les créatures.
Salut, astre qui fait paraître le soleil.
Salut, sein de la divine incarnation.
Salut, renouveau de la création.
Salut, vous par qui le Créateur se fait enfant.
Salut, ô épouse sans époux !

La sainte se voyant encore chaste dit hardiment à Gabriel : Votre discours étrange me paraît difficile à accepter. Comment parlez-vous d’un enfantement qui suivrait une conception sans semence, en vous exclamant : Alléluia.

[Le triple Alléluia termine une strophe sur deux, l’autre se terminant par « Salut épouse sans époux » comme dernier "salut".]

On entendra ici la première strophe en arabe selon la tradition d’Alep, suivie de l’hymne de la victoire (en grec), par le P. Maximos Fahmé.

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