Au Sénat australien, Barry O’Sullivan, sénateur du Queensland, a proposé mercredi un texte qui interdirait aux partisans de l’avortement de perturber les manifestations du Jour de l’enfant à naître, le 25 mars, voulu par Jean-Paul II. La motion a été rejetée par 32 voix contre 12.
Lors du débat, la sénatrice verte du Queensland Larissa Waters a déclaré que O’Sullivan devrait avoir honte de proposer de tels textes. Elle a ajouté : « Le sénateur O’Sullivan doit enlever ses mains et son chapelet de mes ovaires et de ceux des 10.000 femmes du Queensland qui avortent chaque année, 10.000 femmes qui ont le droit de prendre une décision sur leur propre corps sans que l’opinion du sénateur O’Sullivan ne les en empêche. »
Toujours ce mensonge proclamé sur la décision de la femme concernant « son propre corps » alors qu’elle parle de 10.000 meurtres.
Le sénateur O’Sullivan s’est exclamé : « On ne peut plus ouvrir son clapet, on ne peut plus dire le mot avortement sans se faire attaquer par cette bande de… je dirais de bons à rien [littéralement larves, asticots] si je ne pensais pas que vous me demanderiez de le retirer, monsieur le président… mais c’est fait… » Et il a ajouté : « Je vais déclarer mon nouveau genre aujourd’hui, comme chacun peut le faire, pour devenir une femme, et ainsi vous ne pourrez plus m’attaquer. »
Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue en Australie, surtout quand on voit le personnage…
Ensuite il a dit à la presse :
« Ces gens sont venus m’attaquer sur mes bases religieuses, en utilisant des mots comme “grains de chapelet”, parce que j’ai eu l’audace de soulever la question des avortements tardifs où les bébés qui sont à quelques minutes seulement de recevoir une claque sur le cul et un nom sont avortés en vertu de la politique des verts australiens. »
Il a ajouté que son dessein avait été de faire sortir le « vomi » et le « vitriol » des verts : « Je ne resterai pas silencieux, je ne resterai pas muet tant que ces personnes continueront à marginaliser les politiques et les idées (…) qui, à mon avis, sont encore largement soutenues par la majorité de la nation. »
La sénatrice verte Mehreen Faruqi (née à Lahore, Pakistan) a commenté : « Le sénateur O’Sullivan s’est impliqué dans ce qui est tristement commun dans le débat politique : de vils mythes anti-choix qui cherchent à stigmatiser les femmes, et la moquerie envers les personnes transgenre. Ses opinions appartiennent à l’âge de pierre. »
Une réaction qui souligne le courage du sénateur.
Commentaires
Notre société vénère « la Science », mais uniquement quand ça arrange les gens.
Que, pour parler froidement, les amas cellulaires dans le ventre des femmes soient des organismes humains, et distincts des femmes qui les portent, est une certitude au regard de la biologie la plus élémentaire.
Ceci n’a absolument rien à voir avec les chapelets dans les ovaires (vides ?). Et les partisans de l’avortement doivent trouver d’autres arguments que celui de la propriété du corps de la femme. Ces thèses autres existent (ceci est une autre affaire), Mais le slogan « mon corps m’appartient » est, dans cette histoire, tellement non-pertinent, qu’on se demande comment des gens qui se croient instruits peuvent en rester à une pareille argumentation.
Le refus de la science la plus claire porte un nom : l’obscurantisme.
Tout à fait ! L'ADN dément les prétentions des "pro-choix" sur toute la ligne... mais ils préfèrent nier l'évidence !
God bless you, Barry O'Sullivan !