L’hymne des laudes, ci-dessous, est la suite de l’hymne des vêpres et des matines Urbs Jerusalem beata. La voici avec la traduction de Lemaistre de Sacy, et chantée par le moines de Fontgombault.
Anguláris fundaméntum
lapis Christus missus est,
qui paríetum compáge
in utróque néctitur,
quem Sion sancta suscépit,
in quo credens pérmanet.
Le Messie adorable est la pierre angulaire,
Qui des murs précieux que notre foi révère
Est le ferme soutien ;
De la sainte Sion, c’est la base immobile,
Et sur elle est fondé l’inébranlable asile
Du fidèle chrétien.
Omnis illa Deo sacra
et dilécta cívitas,
plena módulis in laude
et canóre júbilo,
trinum Deum unicúmque
cum fervóre prædicat.
Cette grande Cité, qui par un noble zèle
A consacré ses soins à la gloire immortelle
Du Dieu qui la défend,
Par ses chants, ses transports d’allégresse publique,
Célèbre nuit et jour d’un Etre en trois unique
Le pouvoir triomphant.
Hoc in templo, summe Deus,
exorátus ádveni,
et cleménti bonitáte
precum vota súscipe;
largam benedictiónem
hic infúnde júgiter.
Toi donc, divin Sauveur, objet de nos louanges,
Descends et viens régner au milieu de tes anges
Sur ces sacrés autels ;
Là, reçois les tributs de notre amour sincère ;
Là, toujours de ta foi le flambeau salutaire
Luise aux faibles mortels.
Hic promereántur omnes
petíta acquírere
et adépta possidére
cum sanctis perénniter,
paradísum introíre
transláti in réquiem.
Là, puissions-nous toujours par nos pures offrandes
De tes rares bontés sur nos humbles demandes
Attirer les effets ;
De tes dons obtenus faire un heureux usage,
Et voir un jour en nous le céleste héritage
Couronner tes bienfaits.
Glória et honor Deo
usquequáque altíssimo,
una Patri Filióque
atque Sancto Flámini,
quibus laudes et potéstas
per ætérna sǽcula.
Amen.
Règne, ô Père éternel, qui te voyant toi-même
Produis ton Verbe égal à ta grandeur suprême,
Ta gloire et ta clarté ;
Règne, ô Fils, qui formas ce que le monde enserre ;
Règne, Esprit de tout être au ciel et dans la terre,
Nœud, vie, âme, unité. Ainsi soit-il.