Rector potens, verax Deus,
Qui temperas rerum vices,
Splendore mane instruis,
Et ignibus meridiem;
Gouverneur tout-puissant de cette masse entière,
Dieu, par qui chaque heure a son tour,
Qui dépars au matin l'éclat de la lumière,
Et gardes la chaleur pour le plus haut du jour,
Extingue flammas litium,
Aufer calorem noxium,
Confer salutem corporum,
Veramque pacem cordium.
Eteinds ces feux trop vifs d'où naissent les querelles ;
Chasse toute nuisible ardeur ;
Donne au corps la santé, l'effet aux vœux fidèles,
La sainte joie à l'âme, et le vrai calme au cœur.
Præsta, Pater piissime,
Patrique compar Unice,
cum Spiritu Paraclito
regnans per omne sæculum. Amen.
Que le Père et le Fils accordent cette grâce
A l'humble ferveur de nos vœux,
Eux qui règnent sans fin dans cet immense espace
Que remplit l'Esprit Saint, qui n'est qu'un avec eux.
(Hymne de sexte, attribué à saint Ambroise, traduction Pierre Corneille, mieux inspiré que pour tierce, sauf au premier vers...)