Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16e dimanche après la Pentecôte

Dómine, memorábor justítiæ tuæ solíus : Deus, docuísti me a juventúte mea : et usque in senéctam et sénium, Deus, ne derelínquas me.

Seigneur, je me souviendrai de votre justice à vous seul ; ô Dieu, vous m’avez instruit dès ma jeunesse, jusque dans ma vieillesse et jusqu’au déclin de mes forces, ô Dieu, ne m’abandonnez pas.

Cette antienne de communion ressemble à une « vraie » pièce grégorienne, par rapport à beaucoup d’autres communions qui sont de simples antiennes d’introduction à un psaume et qui appellent ce psaume.

Le texte vient du psaume 70, dans la version du psautier dit gallican (celui du bréviaire sauf à Rome). Mais on a enlevé un stique après « juventute mea » : « Et usque nunc pronuntiabo mirabilia tua » (et jusqu’à maintenant je prononcerai tes merveilles). Ainsi sont rapprochées les expressions « depuis ma jeunesse » et « jusqu’à ma vieillesse ». C’est le cœur de la pièce, qui commence par Deus, à la dominante sans préparation, cri de gratitude comme le souligne docuisti me dont la mélodie est un remerciement. « Depuis ma jeunesse » : cela se termine par une formule avec un si bémol, comme une petite ombre de nostalgie de la jeunesse qui est passée, tandis que la vieillesse va sombrer dans le fond du mode… mais pas tout en bas, parce que Dieu (Deus vient tout de suite après) ne me laissera pas tomber…

La première phrase raconte que je me souviendrai toujours de la justice du Seigneur (de ce qu’il m’a fait justice de mes ennemis, comme l’indique le reste du psaume), et s’élève solennellement sur solius : c’est à la seule justice du Seigneur qu’on peut se fier, c’est la seule justice véritable.

Ce texte est une sorte de résumé d’une grande partie de ce qui précède dans ce psaume qui est assez long :

Mon Dieu, arrache-moi de la main du pécheur, et de la main de celui qui agit contre la loi et de l’inique.

Car tu es ma patience, Seigneur ; Seigneur, mon espérance depuis ma jeunesse.

En toi j’ai été affermi depuis l’utérus, depuis le ventre de ma mère tu es mon protecteur.

C’est toi que je chanterai toujours ; je suis devenu comme une monstruosité pour beaucoup : et tu m’es une aide forte.

Que ma bouche soit pleine de louange, afin que je chante ta gloire, tout le jour ta grandeur.

Ne me rejette pas au temps de la vieillesse ; quand mes forces m’auront manqué, ne m’abandonne pas.

Car mes ennemis ont dit de moi, et ceux qui gardaient mon âme ont tenu conseil ensemble,

Disant : Dieu l’a abandonné, poursuivez-le, et prenez-le, car il n’y a personne pour le délivrer.

O Dieu, ne t’éloigne pas de moi, mon Dieu, vois à venir à mon aide.

Qu’ils soient confondus, et qu’ils défaillent, les détracteurs de mon âme, qu’ils soient couverts de confusion et de honte ceux qui me cherchent des maux.

Quant à moi j’espérerai toujours, et j’ajouterai louange sur louange de toi.

Ma bouche annoncera ta justice, tout le jour ton salut.

Deus meus éripe me de manu peccatóris * et de manu contra legem agéntis et iníqui

Quóniam tu es patiéntia mea Dómine * Dómine spes mea a juventúte mea

In te confirmátus sum ex útero * de ventre matris meæ tu es protéctor meus

In te cantátio mea semper † tamquam prodígium factus sum multis * et tu adjútor fortis

Repleátur os meum laude ut cantem glóriam tuam * tota die magnitúdinem tuam

Ne projícias me in témpore senectútis * cum defécerit virtus mea ne derelínquas me

Quia dixérunt inimíci mei mihi * et qui custodiébant ánimam meam consílium fecérunt in unum

Dicéntes Deus derelíquit eum † persequímini et comprehéndite eum * quia non est qui erípiat

Deus ne elongéris a me * Deus meus in auxílium meum réspice

Confundántur et defíciant detrahéntes ánimæ meæ * operiántur confusióne et pudóre qui quærunt mala mihi

Ego autem semper sperábo * et adjíciam super omnem laudem tuam

Os meum annuntiábit justítiam tuam * tota die salutáre tuum

Les commentaires sont fermés.