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Currus Israel

℟. Factum est, dum tólleret Dóminus Elíam per túrbinem in cælum,
* Eliséus clamábat, dicens: Pater mi, pater mi, currus Israël, et auríga eius.
. Cumque pérgerent, et incedéntes sermocinaréntur, ecce currus igneus et equi ígnei divisérunt utrumque, et ascéndit Elías per túrbinem in cælum.
℟. Eliséus clamábat, dicens: Pater mi, pater mi, currus Israël, et auríga eius.

Il arriva, quand le Seigneur enleva Elie au ciel par un tourbillon, qu’Elisée cria, disant : « Mon Père, mon Père, Char d’Israël et son conducteur ! ». Tandis qu’ils poursuivaient leur chemin, et qu'ils marchaient en s'entretenant, voici qu’un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent tout à coup l'un de l'autre, et Elie monta au ciel dans un tourbillon.

Ce répons des matines, des « Répons des (livres des) Rois » chantés jusqu’à fin juillet, reprend le récit biblique de l’enlèvement d’Elie (4 Rois, 2). Avec une seule différence avec le texte de la Vulgate : « tolleret » au lieu de « levare vellet ». Parce que dans le texte biblique cette première phrase est nettement antérieure, donc dit ce que « veut » faire Dieu. Mais dans le répons elle est accolée à ce qui se fait, donc c’est ce que fait Dieu.

Si on lit le texte attentivement, on constate qu’il n’est pas dit que Elie soit enlevé sur un char de feu. Il est dit qu’un char de feu vient séparer Elie et Elisée et que Elie est enlevé dans un tourbillon. Mais, sans doute parce que Elisée s’exclame : « Mon père, mon père, char d’Israël et son conducteur », toutes les représentations picturales d’orient et d’occident montrent Elie montant dans un char de feu.

A partir de la fin du XIVe siècle, et pendant les deux siècles suivants, l’icône russe de l’assomption d’Elie va montrer carrément une sphère de feu, dans laquelle on voit le prophète sur un char, avec les chevaux souvent à peine esquissés. On remarque aussi que Elisée paraît arracher in extremis son manteau à Elie, alors que dans le texte biblique Elie laisse tomber son manteau.

Voici l’une des premières icônes à montrer Elie dans une sphère de feu :

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Celle-ci est du XVe siècle :

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Voici deux icônes exceptionnelles du XVIe siècle :

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Et encore au XVIIe siècle :

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Ensuite la peinture sera plus réaliste et on verra Elie sur son char dans une sorte de cartouche de feu en haut du tableau.

(Ces icônes représentent généralement à l’étage inférieur les deux autres scènes célèbres de la vie d’Elie : quand l’ange le réveille pour qu’il mange et boive car il va devoir marcher 40 jours jusqu’à l’Horeb, et Elie dans sa caverne nourri par un corbeau.)

En union avec nos frère libanais qui le 20 juillet, pour la fête de saint Elie, vont une fois encore embraser tout le pays chrétien d’une multitude de feux d’artifice…

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