Allelúia, allelúia. ℣. Magnus Dóminus, et laudábilis valde, in civitáte Dei nostri, in monte sancto eius. Allelúia.
Le Seigneur est grand, et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa sainte montagne.
Le texte de ce verset d’alléluia est le même que le verset de psaume de l’introït : c’est le début du psaume 47 On remarque que l’alléluia a « valde » alors que l’introït a « nimis ». On ne trouve « valde » que dans de rares manuscrits, dont le psautier de saint Augustin. Dans l’Ecriture, les deux mots traduisent le même mot grec et ont le même sens. « Valde », c’est « beaucoup, extrêmement ». « Nimis », c’est d’abord « trop ». Mais de « trop » on est passé à « extrêmement, beaucoup ». On peut constater que c’est le sens de « trop » dans l’expression à la mode ces dernières années : « C’est trop bon », pour dire que c’est extrêmement bon.
On peut remarquer aussi que le chant oublie le mot « nostri » : la cité de (notre) Dieu.
Mais ce qui est premier est évidemment ce jubilus qui jubile vraiment, et en dansant, et qui explose dès le début du verset sur le mot « Dominus » montant au-dessus de l’octave, comme si ma louange perçait le ciel pour arriver devant le Seigneur. Puis la ritournelle dansante va revenir deux fois, avec les deux fois son écho…
Par les moines de Kergonan :
Commentaires
Bonjour,
J'apprécie énormément vos articles concernant la musique.
Auriez-vous des livres à me conseiller, s'il vous plait ?
Je vous souhaite un bon et saint dimanche.
J'ai également une question concernant ce sujet :
j'avais opté pour le Missel du Barroux , mais je suis
déçue par leur traduction et par leurs constants
retours à des citations d'après Concile.
Pourriez vous m'indiquer un Missel ? Je pense au
Missel de l'Abbé Joly , mais je préfèrerais avoir votre avis.
Personnellement je trouve le missel du Barroux tout à fait remarquable, avec de bien meilleures traductions que les anciens missels, et d'excellents textes spirituels.
Je ne connais pas celui de l'abbé Joly.
Oui, leurs traductions sont excellentes, quant aux citations, c'est un peu votre problème : si l'on pense que le missel traditionnel a pleinement sa place dans l'Eglise actuelle, je ne vois pas de meilleur argument que de manifester son lien avec les textes de Vatican II.