Donald Trump a nommé Brett Kavanaugh juge à la Cour suprême, en remplacement d’Anthony Kennedy qui a pris sa retraite.
Brett Kavanaugh est un catholique pratiquant. Il n’a jamais défrayé la chronique pour des propos non conformes à la culture de mort, mais il est notable qu'en 2003 le Sénat a bloqué pendant trois ans sa nomination par George W. Bush comme juge d’appel à Washington, considérant qu’il était trop conservateur.
Il s’est toutefois distingué tout récemment dans l’affaire de l’immigrée clandestine mexicaine qui n’était venue aux Etats-Unis que pour se faire avorter. Il est vraisemblable que cela a joué dans sa nomination, car dans cette affaire le gouvernement de Donald Trump a été contré par la justice avant que la Cour suprême finisse par lui donner raison. Or le juge Kavanaugh s’était joint en première instance à l’opinion dissidente en déclarant que la décision (permettant à la jeune fille de quitter le centre de rétention pour se faire avorter) était « fondée en dernier ressort sur un principe constitutionnel aussi novateur que faux : un nouveau droit pour les mineurs immigrants illégaux détenus par le gouvernement américain d'obtenir un avortement immédiat sur demande ».
Il lui reste aujourd’hui à passer l’épreuve du Sénat…
N.B. Selon le New York Times, le pivot de la Cour suprême, qui était le juge Kennedy (qui penchait du mauvais côté plus souvent qu'à son tour) sera désormais John Roberts, qui est "beaucoup plus conservateur" (a far more ideological conservative).
Commentaires
Prions pour que l'avenir ne déçoive pas nos espoirs. Mais cela met en lumière l'absolue inconséquence de mettre le bien ou le mal au aléas d'un vote. La démocratie (ou la dictature d'une majorité toujours "relative") est un attrape couillons.
n'exagérons pas : il s'agit du vote de cent personnes en principe responsables, pas du suffrage universel
ces personnes, dans l'état actuel de la constitution, sont élues, mais à l'origine elles étaient désignées par le gouvernement de l'état qu'elles représentaient
il est évident qu'il ne faut pas crier victoire tant qu'elles n'ont pas approuvé le choix du président