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Saint Louis de Gonzague

Quand il atteignit sa septième année, âge où, d’après le sentiment commun des philosophes et des saints docteurs, les enfants ont d’ordinaire l’usage de la raison et commencent d’être capables de vice ou de vertu, il se donna si bien à Dieu, se consacra si complètement au service de la divine Majesté, qu’il avait coutume de regarder ce temps comme celui de sa conversion. Si bien, qu’en rendant compte de sa conscience à ses Pères spirituels, il leur signalait cette grâce comme un des plus notables bienfaits de la main divine, disant qu’à l'âge de sept ans, il s’était converti du monde à Dieu.

Et de quelles faveurs célestes il fut prévenu dès le premier usage de sa raison, il est aisé de le conclure de ce seul fait. Quatre de ses confesseurs, qui, en divers temps et en divers lieux, dans le siècle ou dans la religion, entendirent ses confessions générales, dont la dernière, peu avant sa mort, fut reçue par l’illustre cardinal Robert Bellarmin, ont tous affirmé par écrit, sans aucune entente préalable, que Louis, dans tout le cours de sa vie, ne commit pas un seul péché mortel et ne perdit jamais la grâce du saint baptême.

Chose d’autant plus merveilleuse que, durant les années les plus critiques, il ne vivait pas dans la retraite, à l‘ombre d’un cloître, loin des occasions, parmi les serviteurs de Dieu, dans la pratique de ces saints exercices qui mettent en garde contre le mal, mais qu'il passa les années de l'enfance à la cour de son père, bien plus, à la cour du grand duc de Toscane et du roi d’Espagne, dans le commerce des seigneurs, des princes et de gens de toute sorte.

Néanmoins, parmi les délices de la maison paternelle, au milieu des tentations et des dangers des cours, il conserva toujours pure et sans tache la robe baptismale. Aussi le cardinal Bellarmin, parlant un jour des vertus de Louis dont plusieurs, et j'étais du nombre, gardaient le souvenir très vivant, disait-il avec raison, qu'on devait croire que la divine Providence ne cesse jamais de donner à l’Église militante des saints confirmés en grâce durant toute leur vie. Et il ajoutait : « Et je tiens, pour ma part, que l’un de ceux-là est notre Louis de Gonzague, car je sais tout ce qui s’est passé dans cette âme. » Le cardinal en apportait en preuve un fait qui paraîtra vraiment admirable à quiconque est au courant des choses spirituelles et considère ce que vaut un tel témoin. « Louis, disait-il, depuis l’âge de sept ans jusqu’à sa mort, a toujours mené la vie parfaite, privilège dont je laisse aux sages à estimer la grandeur. »

Dieu voulut, ce semble, que les démons eux-mêmes rendissent témoignage à la sainteté de ce petit enfant et à la gloire qui lui était réservée dans le ciel. Un religieux Franciscain de I’Observance, que tout le monde estimait un saint, passant vers ce temps-là à Castiglione, s‘arrêta dans un monastère de son ordre du nom de Sainte-Marie, à un mille environ de la ville. Aussitôt une grande multitude de gens accourut pour le voir et se recommander à ses prières. Et comme le bruit s’était répandu qu’il faisait des miracles, on lui amena plusieurs personnes possédées du malin esprit, afin qu’il les délivrât. Or, tandis que les Pères étaient à l’Église occupés à faire les exorcismes en présence de tout le peuple et de plusieurs grands personnages parmi lesquels se trouvait le petit Louis, avec son jeune frère Rodolphe, les énergumènes commencèrent à crier en le montrant du doigt : « Voyez-vous celui-là ? Il ira au ciel et sera comblé de gloire. » Ces paroles furent remarquées et tout Castiglione les répéta. Et à cette heure il est encore des témoins qui les ont attestées sous serment.

Sans doute on ne doit pas ajouter foi aux démons qui sont les pères du mensonge ; néanmoins ils sont souvent contraints par Dieu même, pour leur plus grande confusion, de dire la vérité, et l’on peut croire qu’il en fut ainsi cette fois, puisque, de fait, ce saint enfant était dès lors regardé comme un ange.

La vie de saint Louis de Gonzague, d’après Virgilio Cepari.

Commentaires

  • A (re) lire par ce jésuite américain LGBT-iste.

  • J'avoue que ce Bellarmin et autres qui prétendent sonder les coeurs, décider qui est sauvé, et connaître des êtres parfaits sur cette terre, me tapent sur les nerfs. Mettons ça sur le compte du style italien-sulpicien...

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