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En Hongrie

« Après 80 ans d'existence, Magyar Nemzet, l'un des deux derniers quotidiens d'opposition de Hongrie, cessera de paraître mercredi en raison de difficultés financières, a annoncé mardi son éditeur. »

C’est ce que nous apprend l’agence Reuters.

A priori on comprend que le journal d’opposition a finalement succombé aux coups bas de la dictature d’Orbán qui triomphe après les nouvelles élections.

Ce n’est pas vraiment cela. Magyar Nemzet (la Nation hongroise), deuxième quotidien hongrois, appartenait à l’homme d’affaires richissime Lajos Simicska (qui a fait sa fortune ailleurs). Lajos Simicska est, était, un ami de plus de 40 ans de Viktor Orbán. Brusquement, en 2015, il a décidé de s’opposer à lui. C’est alors que Magyar Nemzet est devenu un « journal d’opposition ». Lajos Simicska avait décidé de jouer la carte Jobbik. Jubilation dans la classe politico-médiatique européenne : peu importe que Lajos Simicska soutienne un parti d’extrême droite, ce qui importe est que c’est le seul parti qui puisse faire tomber Orbán. « La propagande des médias hongrois se retourne contre Viktor Orbán », titrait Libération en se léchant les babines. Simicska promettait une « guerre médiatique totale ». « Ce sera lui ou moi », clamait-il. On a vu le résultat.

Du coup il ferme le journal, ainsi que sa radio Lanchid, et il va « restructurer » sa chaîne de télévision Hir TV.

Que Simicska aille bouder dans son coin, libre à lui. Mais qu’il supprime un journal qui avait été créé en 1938, qui avait survécu au nazisme et au communisme, il n’en a pas le droit. C’est bien là un caprice d’oligarque égocentrique qui se croit tout permis. Qu’il soit juridiquement propriétaire du titre, c’est bien possible. Mais moralement il n’a pas le droit de réduire à néant un journal qui existait depuis 62 ans quand il l’a repris, et qui n’a été sa danseuse que moins de 18 ans.

Commentaires

  • "Mais moralement il n’a pas le droit " Il me semble que ces individus ne respectent aucune morale. Soros va peut être le charger de mission, pour le consoler.

  • "cessera de paraître mercredi en raison de difficultés financières"
    Aucun repreneur pour permettre à ce vieux journal de survivre?

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