Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dans leur bulle

Il y a eu un sommet européen hier à Bruxelles. Personne n’en a parlé.

« Je sais que les Européens ne s’intéressent pas trop aux questions institutionnelles – en fait, ils ne veulent pas être dérangés par elles – mais dans la bulle bruxelloise ces choses-là jouent un rôle majeur », a dit Jean-Claude Juncker. Et Donald Tusk de répéter que le débat sur les institutions de l’UE est « un sujet de la bulle bruxelloise ».

Il y a avait trois questions au programme de la bulle.

- Les Spitzenkandidaten. Ou les Spitzenkandidatinnen, a cru bon d’ajouter Tusk pour faire genre. Il s’agit des candidats (ou des candidates !) qui sont les chefs des partis européens pour les listes aux élections européennes. Le Parlement européen veut que le vainqueur soit automatiquement président de la Commission européenne, comme cela a eu lieu la dernière fois. Mais le Conseil européen a dit non. Il entend conserver la prérogative que lui donne le traité. Cela n’a aucune importance (et le traité non plus). Le Parlement européen a dit qu’il n’accepterait pas de président de la Commission qui ne soit pas Spitzenkandidat. Donc le Conseil européen choisira en toute indépendance le Spitzenkandidat…

- Les listes transnationales à la Macron. Le Parlement européen a déjà dit non. Le Conseil européen n’en veut pas non plus.

- Le superprésident de l’UE. C’est l’idée de Juncker, qui souhaite qu’après lui les fonctions de président du Conseil et président de la Commission soient fusionnées. Là encore ce n’est pas dans le traité mais on s’en fout. De toute façon personne n’en veut (ça ferait un juteux fromage de moins). On remarquera le propos de Juncker : « Le débat sur les questions institutionnelles a été amical, sauf lorsque j'ai soulevé l'idée de fusionner les fonctions de président du Conseil européen et de président de la Commission »… Plus laconique, et pensant sans doute au fromage, Tusk a dit : « Il n'y avait pas d'appétit pour aller de l'avant. »

Et après avoir appris tout cela aux journalistes qui n’allaient rien en dire, ils sont retournés dans leur bulle.

Commentaires

  • C'est pas un sommet, c'est un gouffre.

Les commentaires sont fermés.