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L’antiracisme des menaces de mort

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Les Editions de Varly, spécialisées notamment dans la réédition de « bandes dessinées du patrimoine », avaient l’intention de rééditer les Aventures de Bamboula, de Mat, parues en 1951.

L’annonce a provoqué un séisme sur les « réseaux sociaux ». Il est insupportable de seulement envisager de rééditer une BD aussi raciste, etc. L’éditeur, Georges Fernandes, a même reçu des menaces de mort, contre lui et contre sa famille. L’antiracisme va devenir meurtrier.

Pour ce qui concerne l’horrible racisme des albums de Bamboula, on se reportera seulement à ce qu’en dit La Cité internationale de la bande dessinée d’Angoulême, qu’on ne saurait soupçonner de ne pas être à 100% dans la ligne de la pensée unique... et qui a mis en ligne trois des albums de la collection :

Pourtant, lorsque l’on se laisse aller à la lecture des aventures du petit héros africain, on est surpris par le contrebalancement de ce racisme qui nous semble si abject. En effet Bamboula (ici dans Bamboula Aviateur) se montre bien plus rusé et malin que les autres personnages, il est doté d’une détermination de fer à s’en sortir et travailler à gagner sa croûte, mettant en place, pour ce faire, une imagination et des idées surprenantes. Si son langage est caricatural, il ne manque pas de répartie, d’expressions poussées et de mots d’esprit toujours teintés d’un petit trait d’humoriste. Il crée, chez les autres personnages, admiration et sentiments amicaux, sans finalement qu’on puisse y voir un rapport d’infériorité ou de supériorité entre eux.

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