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Saint Thomas

Cet apôtre a presque deux fêtes. Car c’est surtout de lui qu’il est question le premier dimanche après Pâques. L’incrédulité de Thomas est devenue un fondement de la foi. Thomas est donc le grand témoin de la réalité de la résurrection du Christ. Il peut sembler bizarre que sa fête tombe avant la Nativité. Mais la Résurrection suppose l’Incarnation, et saint Thomas est donc, profondément, un témoin de la vérité de l’Incarnation du Verbe sans commencement qui s’est montré semblable à nous, comme le chante la liturgie byzantine :

Le Fils de Dieu et Dieu lui-même, le Verbe sans commencement qui sur terre s'est montré, glorieux Apôtre, semblable à nous, celui que tu as vu de tes yeux et dont tu as touché de ton doigt les mains et le côté, supplie-le de sauver tes serviteurs.

Celui qui connaît tous les secrets, celui qui sonde les reins et les cœurs, Jésus, mon Dieu et mon Seigneur, a daigné faire de toi, bienheureux Thomas, le serviteur, le témoin et l'apôtre saint de sa divine manifestation.

*

Pour mémoire de l'Avent :

O Oriens, splendor lucis ætérnæ, et sol justítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis.

O Orient, splendeur de la lumière éternelle, et soleil de justice : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.

Commentaires

  • L'incrédulité n'est jamais le fondement de la foi.

    C'est la foi __ à retard __ de Thomas qui est témoin de la Résurrection.

  • Vous êtes d'un rationalisme ahurissant. Les pères de l'Eglise en disent bien d'autres. Et à Pâques on chante que le péché originel est une heureuse faute.

    Plus enim nobis Thomæ infidelitas ad fidem, quam fides credéntium discipulórum prófuit; quia dum ille ad fidem palpando redúcitur, nostra mens, omni dubitatióne postpósita, in fide solidátur.

    L’incrédulité de Thomas a plus servi à l’affermissement de notre foi, que la foi des autres disciples déjà convaincus; ; car en voyant que cet Apôtre revient à la foi en touchant le Christ, notre esprit renonce au moindre doute et se sent fortifié dans la foi.

    Saint Grégoire le Grand, leçon des matines.

  • Vous avez raison au plan théologique.
    Mais ce que je pointais relève du simple bon sens de la langue, que tout un chacun peut comprendre. Ce n'était tout de même pas une antinomie kantienne insoluble.

    Non, on ne peut pas dire que l'incrédulité est le fondement de la foi.

    Et pour transposer selon votre exemple (nonobstant la "felix culpa" en matière théologique), on ne peut pas dire que le péché est le fondement du bien, Ou que le vice est le fondement de la vertu. Je suis pas rationaliste, je suis raisonnable.

  • "Je NE suis pas rationaliste"

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