Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dictature

Cela se passe à l’université Wilfrid-Laurier, Waterloo, Ontario, Canada. Lindsay Sheperd, 22 ans, est une « étudiante graduée », c’est-à-dire, qu’elle a l’équivalent de ce que nous appelons une licence et qu’elle poursuit ses études tout en donnant des cours rémunérés à des étudiants de première année. En l’occurrence des cours de « communication ». Lors d’un cours elle a diffusé trois minutes d’un débat télévisé entre deux professeurs d’université sur l’utilisation de « pronoms non genrés », l’un étant pour et l’autre étant contre (celui qui est contre est naturellement un professeur « controversé », connu pour son opposition à la loi antidiscrimination et au politiquement correct, Jordan Peterson).

Lindsay Sheperd a été dénoncée à la direction de l’université comme « transphobique » créant un « climat toxique » chez les étudiants, et elle a dû comparaître devant un tribunal composé de deux professeurs, son directeur de thèse, Herbert Pimlott, et le professeur assistant des études de communication, Nathan Rambukkana, ainsi que d’Adria Joel, directrice du « bureau de soutien et de prévention de la violence genrée » (sic).

Lindsay Sheperd a enregistré toute la scène.

Elle tente d’expliquer que selon elle l’université est un lieu où l’on peut exposer différentes idées de façon neutre et en débattre. Pas du tout, dit le professeur Rambukkana, « c’est comme faire entendre de façon neutre un discours d’Hitler ». D’autant plus que, selon Herbert Pimlott, Jordan Peterson (docteur en psychologie, professeur à l’université de Toronto après avoir été professeur à Harvard) exprime ses idées d’une façon « douteuse » du point de vue universitaire, comme un climatosceptique ou un suprémaciste blanc. Présenter ces questions « comme si c’était un débat à deux faces alors que ce ne l’est pas… voilà qui devient problématique : on légitime des positions qui n’ont pas de preuve crédible ». L’utilisation de « pronoms non genrés », donc l’idéologie du genre, n’est pas susceptible d’être discutée. « Ce serait problématique si les étudiants dont je dirige la thèse représentaient des positions qui n’ont aucune crédibilité universitaire. » A la fin, le professeur Rambukkana a demandé à voir les plans des cours de Lindsay Sheperd et a émis l’intention d’assister à l’un d’eux.

Le dossier a été transféré au plus haut niveau de l’université, pour la suite à donner à l’affaire.

Lindsay Sheperd pourrait être virée, mais elle se fait à l’idée d’abandonner une carrière universitaire : « Si cette tendance à l'endoctrinement de gauche radicale persiste, je ne suis pas vraiment intéressée d’en être. Les universités ne sont plus des lieux où les idées peuvent circuler librement - ce sont des endroits où si vous évoquez les “mauvaises” idées (des idées qu'ils ne considèrent pas politiquement correctes), vous êtes étiqueté comme une sorte d’ennemi public. Les universités ne sont plus des lieux où l'on peut s’engager dans des idées controversées, ce sont des chambres d'écho pour l'idéologie de gauche. Je me sens maintenant complètement étrangère à l'université en tant qu'institution. »

Lindsay Sheperd n’a été publiquement défendue que par UN professeur de son université : David Millar Haskell. Honneur à lui, d’autant qu’il termine son article en donnant ce conseil aux parents qui ne sont pas d’accord : « Si les universités n’offrent pas à votre enfant une diversité d’idées, encouragez-les à chercher, pour eux-mêmes, les idées opposées… Un excellent début sont les vidéos YouTube de Jordan Peterson » - à savoir les nombreuses vidéos où Peterson se livre à des considérations très incorrectes sur l’antiracisme, l’idéologie du genre, etc., et explique que ces idéologies postmodernes sont le nouveau visage du marxisme…

Un dernier mot : dans l’enregistrement, on entend Lindsay Sheperd pleurer. Mais là ce n’est pas du « harcèlement », bien sûr, puisque les tortionnaires sont du côté de la vertu et des valeurs…

Addendum

La présidente de l'université présente ses excuses à  Lindsay Sheperd, par un communiqué où elle écrit notamment: « La conversation que j'ai entendue ne reflète pas les valeurs et les pratiques auxquelles aspire Laurier. Je suis désolée de ce qui s’est produit et je regrette l'impact que cela a eu sur Lindsay Shepherd. »

Le professeur Rambukkana a également présenté ses excuses... tout en réitérant ses critiques...

Lindsay Sheperd a tweeté:

« La morale de cette histoire : une université doit être couverte de honte à répétition et internationalement avant qu’elle ne s’excuse (oh, tout en gardant son groupe d’action et d’investigation). Et même là, elle reste ambiguë sur sa position quant à la liberté d’expression. Aussi, assurez-vous d’enregistrer secrètement toutes vos rencontres, sinon vous ne serez pas pris au sérieux. »

Commentaires

  • Les universités françaises ne valent pas mieux. Noyautées depuis l'après-guerre par les communistes et gauchistes, il n'y a place pour aucun débat sur des points controversés.
    Moralité comme dit miss Sheperd, il faut étaler sur la place publique , en pleine lumière les sermons de ces apprentis Pol-Pot.
    Le plus minable c'est l'étudiant qui a cafté, il devrait être trempé dans le goudron et couvert de plumes par ses camarades.
    Jordan Peterson peut assigner les 3 professeurs en justice pour assimilation à Hitler. Il a un témoin et l'enregistrement.
    Nathan Rambukkana parle français, vous pouvez lui souffler dans les bronches:
    nrambukkana@wlu.ca
    Comme le signale Simon, l'université a fait des excuses et Nathan Rambukkana s'est fendu d'une lettre hypocrite qu'on trouve sur son site
    http://complexsingularities.net/

  • Il n'y a que les imams salafistes qui pourront remettre de l'ordre dans tout ça.

Les commentaires sont fermés.