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En Arabie saoudite

Samedi soir, quelques heures après la création par le roi Salmane d’une commission anticorruption dirigée par le prince héritier (et vice-Premier ministre etc.) Mohammed ben Salmane, 11 princes et 38 autres notables (ministres, anciens ministres, hommes d’affaires, dont le PDG du groupe Ben Laden) ont été arrêtés.

Le conseil des oulémas a aussitôt réagi sur son compte Twitter que la lutte contre la corruption était aussi importante que le combat contre le terrorisme. (En septembre, ce sont plusieurs dizaines d’imams qui ont été arrêtés, notamment pour « extrémisme », mais certains pour libéralisme.)

Parmi les personnalités arrêtées figure le fameux prince al-Walid ben Talal (20e fortune mondiale), que Jacques Chirac avait fait commandeur de la Légion d’honneur parce qu’il finançait des salles des « arts de l’islam » au Louvre – et il recevra ensuite la médaille de Grand Mécène et de Grand Donateur : « Grâce à vous, le Louvre, institution à vocation universelle, musée le plus visité sur la planète, mettra en lumière l’apport essentiel de l’Islam à notre culture, et à la longue épopée de l’humanité », dira Christine Albanel, ministre de la Culture, qui l’appelle « Monseigneur ».

On ne sait pas ce que cache tout ce remue-ménage, ni d’ailleurs la démission surprise de Saad Hariri, mais ce qui est sûr est que le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane assoit son pouvoir, avec l’aval de son père, de façon spectaculaire.

La démission de Saad Hariri inquiète au Liban, car elle peut remettre en cause le fragile équilibre politique. Elle a d’ailleurs été refusée par le président de la République jusqu’à son retour au Liban. Et elle peut remettre en cause la visite à Riyad du patriarche maronite, qui risque d’apparaître du coup comme une manœuvre politique.

On ne peut que suivre les faits. Les questions trouveront des réponses quand d’autres faits les éclaireront…

Commentaires

  • Le seul intérêt que nous pouvons porter à ces " monarchies " de pacotilles : leur autodestruction.
    Ces gardiens de chèvres ont vus leur fortune grâce à l'or noir, dans un avenir proche le pouvoir financier mondial aura leur peau.
    Car sur le fond ils n'y sont que tolérés ........... leur idéologie n'étant point en adéquation avec les besoins du mondialisme économique à la soros et consorts.

  • La "démission" du Hariri __ commanditée par la Saoudie à cette marionnette __ a pour cause le fanatisme sunnite de plus en plus intolérant de la Saoudie ne supportant plus que le Hezbollah libanais, chiite (pro-Bachar, pro-Russie, pro-Iran), ait une telle prépondérance politique et milicienne au Pays du Cèdre, au détriment d'une communauté sunnite de plus en plus minoritaire face à la chiite.

    La "démission" du Hariri sunnite est donc un chantage direct exercé sur l'Etat libanais qui a à sa tête Michel Aoun chrétien, avec cette alternative :
    - ou bien vous vous décidez à rogner radicalement et définitivement les ailes du Hezbollah chiite dans votre pays et vous vous rangez sans plus louvoyer dans notre front anti-Iran chiite ;
    - ou bien nous cassons votre fragile équilibre libanais interne par la démission du Hariri de la présidence de votre gouvernement, paralysant ainsi toutes vos institutions ; nous ne supportons plus un gouvernement libanais soi-disant allié où prédomine le Hezbollah chiite, et donc l'Iran.

    De la nuque raide ou de la nuque souple de Aoun, dépend le maintien ou le retrait immédiat de la "démission" du Hariri et son retour aux affaires.

    En clair, c'est un bras-de-fer du sunnisme fanatisé, contre le chiisme qui contrecarre de plus en plus ses plans régionaux et mondiaux. Le Pays du Cèdre, impuissant, est pris en otage dans ce bras-de-fer.

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