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Notre Dame du Rosaire

Les hymnes de l’office de Notre Dame du Rosaire ont été composés en 1757 par le P. Thomas Augustin Ricchini, important dominicain de son temps, collaborateur de Benoît XIV. Ces hymnes furent d’abord insérées dans le bréviaire dominicain, puis dans le bréviaire romain en 1888. Les hymnes des premières vêpres, des matines et des laudes exposent les 15 mystères du Rosaire en ses trois chapelets : joyeux, douloureux, glorieux. On peut s'en servir pour méditer le Rosaire.

Cæléstis aulæ Núntius,
arcána pandens Núminis,
plenam salútat grátia
Dei Paréntem Vírginem.

De la céleste cour, le Messager,
découvrant les secrets divins,
salue pleine de grâce
la Vierge Mère de Dieu.

Virgo propínquam sánguine
matrem Ioánnis vísitat,
qui, clausus alvo, géstiens
adésse Christum núntiat.

La Vierge, à sa cousine,
mère de Jean, rend visite;
et lui, au sein clos, tressaillant,
dénonce le Christ présent.

Verbum, quod ante sǽcula
e mente Patris pródiit,
e Matris alvo Vírginis,
mortális Infans, náscitur.

Le Verbe qui, avant les siècles,
a procédé de la pensée du Père,
du sein d’une Mère Vierge,
naît enfant mortel.

Templo puéllus sístitur,
legíque paret Légifer,
hic se Redémptor páupere
prétio redémptus ímmolat.

Au Temple, l’enfançon est présenté,
à la Loi, obéit le Législateur;
ici le Rédempteur s’immole,
racheté au prix du pauvre.

Quem iam dolébat pérditum,
mox læta Mater ínvenit
ignóta doctis méntibus
edisseréntem Fílium.

Celui qu’elle pleurait perdu,
la Mère a bientôt la joie de le trouver.
Ce qu’ignoraient de doctes esprits,
son Fils le leur expliquait.

*

In monte olívis cónsito
Redémptor orans prócidit,
mæret, pavéscit, déficit,
sudóre manans sánguinis.

Sur le mont planté d’oliviers,
le Rédempteur priant est prosterné,
il est triste, effrayé, défaillant,
sa sueur coule en gouttes de sang.

A proditóre tráditus
raptátur in pœnas Deus,
durísque vinctus néxibus,
flagris cruéntis creditur.

Par un traître livré,
Dieu est traîné au supplice,
lié de dures chaînes
il est fouetté jusqu’au sang.

Intéxta acútis séntibus,
coróna contuméliæ,
squalénti amíctum púrpura,
regem corónat glóriæ.

Tressée d’épines aiguës,
la couronne d’ignominie,
avec un haillon de pourpre,
couronne le roi de gloire.

Molis crucem ter árduæ,
sudans, anhélans, cóncidens,
ad montis usque vérticem
gestáre vi compéllitur.

Trois fois sous le dur poids de la croix
suant, haletant, il succombe;
jusqu’au sommet de la montagne,
il est contraint de la porter.

Confíxus atro stípite
inter sceléstos ínnocens,
orándo pro tortóribus,
exsánguis efflat spíritum.

Cloué à l’affreux poteau,
entre des scélérats, l’innocent,
priant pour ceux qui le torturent,
n’ayant plus de sang, rend l’esprit.

*

Iam morte, victor, óbruta,
ab ínferis Christus redit,
fractísque culpæ vínculis,
cæli reclúdit límina.

Déjà vainqueur de la mort ensevelie,
des enfers, le Christ revient;
ayant brisé les liens du péché,
il ouvre les entrées du ciel.

Visus satis mortálibus
ascéndit ad cæléstia,
dextrǽque Patris ássidet
consors Patérnæ glóriæ.

Suffisamment vu des mortels,
il monte aux régions célestes
et s’assied à la droite du Père,
associé à la gloire paternelle.

Quem iam suis promíserat,
sanctum datúrus Spíritum,
linguis amóris ígneis
mæstis alúmnis ímpluit.

Celui qu’aux siens il avait promis,
l’Esprit-Saint qu’il devait donner,
en langues de feu d’amour,
il le répand sur ses disciples tristes.

Solúta carnis póndere
ad astra Virgo tóllitur,
excépta cæli iúbilo
et Angelórum cánticis.

Libérée du poids de la chair,
aux astres la Vierge est emportée,
reçue par la joie du ciel
et les cantiques des Anges.

Bis sena cingunt sídera
almæ paréntis vérticem:
throno propínqua Fílii
cunctis creátis ímperat.

Deux fois six astres couronnent
la tête de la Mère de vie;
tout près du trône de son Fils
elle commande à tout le créé.

*

Iesu, tibi sit glória,
qui natus es de Vírgine,
cum Patre, et almo Spíritu,
in sempitérna sǽcula. Amen.

Jésus, gloire soit à vous
qui êtes né de la Vierge,
ainsi qu’au Père et à l’Esprit de vie,
dans les siècles éternels. Ainsi soit-il.

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