Suite du sermon de saint Jean Damascène (lecture des matines)
Poussons un cri de guerre, élevons la clameur de nos âmes devant l'arche du Seigneur Dieu, et nous verrons tomber les murs de Jéricho, c'est-à-dire les forteresses hostiles des puissances adverses. Avec David bondissons dans l'Esprit : car l'arche du Seigneur aujourd'hui est entrée dans son repos. Avec Gabriel, le chef des anges, écrions-nous : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » Réjouis-toi, inépuisable océan de la joie ! Réjouis-toi, seul remède capable de chasser la tristesse ! Sois dans la joie, toi le baume qui apaise la douleur de tous les cœurs ! Sois dans la joie, toi par qui la mort est expulsée, tandis que la vie fait son entrée !
Et toi, le plus saint des tombeaux sacrés, du moins après le tombeau vivifiant du Seigneur, qui fut le berceau de la Résurrection, je m'adresserai à toi comme à un être vivant : où est l'or sans alliage que les mains des Apôtres déposèrent en toi comme un trésor ? Où est la richesse inépuisable ? Où est l'objet précieux reçu de Dieu ? Où est la table vivante, le livre nouveau dans lequel, ineffablement, la Parole divine s'est inscrite sans le secours de la main ? Où est l'abîme de la grâce, l'océan des guérisons ? Où est la source génératrice de vie ? Où est le corps de la Mère de Dieu, objet de tant de vœux et de tant d'amour?
Pourquoi cherchez-vous dans un tombeau celle qui fut élevée aux demeures célestes ? Pourquoi me demander compte de sa perte ? Je n'ai pas le pouvoir de m'opposer aux ordres divins. Laissant son linceul, le corps saint et sacré, qui m'a communiqué sa sainteté, m'a embaumé de son parfum et a fait de moi un temple divin, ce corps a été enlevé et s'en est allé, escorté des anges, des archanges et de toutes les puissances célestes. Maintenant les anges m'entourent. Maintenant en moi la divine grâce réside. Me voici devenu pour les malades, le remède qui chasse tous les maux. Je suis une source éternelle de guérison; je suis la terreur qui met en fuite les démons; je suis la ville de refuge pour ceux qui recourent à moi.
Premier répons :
℟. Vidi speciósam sicut colúmbam, ascendéntem désuper rivos aquárum, cuius inæstimábilis odor erat nimis in vestiméntis eius ; * Et sicut dies verni circúmdabant eam flores rosárum et lília convállium. ℣. Quæ est ista quæ ascéndit per desértum sicut vírgula fumi ex aromátibus myrrhæ et thuris ? * Et sicut dies verni circúmdabant eam flores rosárum et lília convállium.
Je l’ai vue belle comme une colombe qui s’élève au-dessus des rives des eaux ; un parfum inestimable se trouvait en abondance dans ses vêtements : Et les fleurs des rosiers, et les lis des vallées l’entouraient comme un jour de printemps. Quelle est celle-ci, qui monte par le désert comme une colonne de fumée d’aromates, de myrrhe et d’encens ? Et les fleurs des rosiers, et les lis des vallées l’entouraient comme un jour de printemps.
(Inspiré du Cantique des cantiques et de Ecclésiastique 50).
Commentaires
Je pense que vous avez un jour d'avance. Ne sommes-nous pas aujourd'hui le jour octave de Saint Laurent. Et les lectures que vous publiez, ne sont-elles pas celles de demain.
Cordialement.
Comme je l'ai dit, je me contente de suivre mon bréviaire. Qui donne cette lecture pour le 17 août. Avec mémoire de l'octave de saint Laurent aux laudes.