Offertoire
Sperent in te omnes, qui novérunt nomen tuum, Dómine : quóniam non derelínquis quæréntes te : psállite Dómino, qui hábitat in Sion : quóniam non est oblítus oratiónem páuperum.
C’est en vous que se confient tous ceux qui ont connu votre nom, Seigneur, car vous n’abandonnez point ceux qui vous cherchent. Chantez le Seigneur qui habite en Sion, car il n’a pas oublié la prière des pauvres.
On remarquera le travail accompli par le compositeur sur le texte, pour n’en garder que ce qui l’intéressait. Voici le texte complet du psaume 9, 11-13 selon le « psautier romain » qui est ici utilisé :
et sperent in te omnes qui noverunt nomen tuum
quoniam non derelinques quaerentes te Domine
psallite Domino qui habitat in Sion
adnuntiate inter gentes mirabilia ejus
quoniam requirens sanguinem eorum memoratus est
et non est oblitus orationem pauperum.
Le compositeur n’a conservé que ce qui concerne spécifiquement la prière de ceux qui cherchent Dieu et qui connaissent son nom. Et pour réaliser ce qui est peut-être le plus beau dans sa mélodie, il a fait passer « Domine » de la fin du deuxième stique à la fin du premier, afin d’obtenir « nomen tuum Domine », avec l’affirmation de la majesté divine sur « nomen tuum », immédiatement suivie de la vénération (habituelle) sur « Domine ».
On voit aussi que le motif qui lance la mélodie (sur Sperent) se retrouve identique sur nomen, quaerentes, psallite, et par allusion en d’autres endroits (dont les trois premières notes sur non derelinquis).
Commentaires
La partition affichée ne correspond pas entièrement au chant, qui suit celle d'un "800". De plus elle n'a ni épisèmes, ni quilisma, ni point-mora. D'où vient-elle?
Très belle mélodie; dont nous serons à jamais sevrés, à cause des transferts.
Bravo pour votre perspicacité, et merci.
J'ai bêtement pris la première partition trouvée sur Google sans vérifier...
Vérification faite, la partition que j'avais mise est celle du missel dominicain.
Et non, moi je n'en suis pas sevré. Je viens encore de l'entendre, il y a environ deux heures... Et fort bien chantée...