Mgr Peter Shao Zhumin, évêque clandestin de Wenzhou, est revenu chez lui le 15 juin, après 27 jours de « conversations » avec le Bureau des Affaires religieuses dans un lieu inconnu. Selon ses proches, on voulait qu’il demande au Vatican la nomination d’un évêque coadjuteur appartenant à l’Eglise officielle, et bien entendu que lui-même intègre l’Association patriotique catholique chinoise (nom de l’Eglise officielle) et la Conférence épiscopale.
Mgr Shao Zhumin avait déjà été arrêté quelques jours avant Pâques afin qu’il ne puisse pas célébrer le Triduum, puis relâché. Et arrêté de nouveau le 18 mai.
Comme il est revenu sous escorte policière, on se doute que les réponses n’ont pas été celles qui étaient attendues par les autorités communistes.
Rectificatif
En fait il a été vu à son arrivée à l'aéroport, où il a pris une voiture sous escorte policière, mais il n'est pas arrivé chez lui.
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Quant à Mgr Vincent Guo Xijin, évêque de Mindong, qui avait été arrêté le 6 avril, il a été libéré le 6 mai. Il avait été placé dans un lieu qui sert au régime à obtenir la « confession » des membres du parti communiste qui ont fauté. C’est tellement efficace que les cadres les plus corrompus craquent au bout de trois jours. Les sessions les plus longues sont de sept jours. L’évêque est resté un mois. Mais pour un évêque qui n’avait rien à confesser au parti, dit un observateur, c’était comme une retraite…
Commentaires
Pensons à tous ces prêtres et évêques martyrs de l'église du silence, désavoués par le Vatican qui "négocie" sur leur dos avec les communistes. En fait, il ne "négocie" pas, le Vatican se couche devant les nazis jaunes, comme il s'est couché du temps de Paul VI devant les nazis rouges. Pensons au primat de Hongrie Mgr József Mindszenty: le pape Pie XII avait excommunié les persécuteurs en 1949, Paul VI lève l'excommunication en 1971 en déclarant Mgr Mindszenty "victime de l'Histoire" (mais pas des communistes). Pas un mot pour condamner le communisme à Vatican II.