L’antienne de communion de ce jour est un résumé de l’évangile, empruntant des expressions à cinq versets différents.
Videns Dóminus flentes soróres Lázari ad monuméntum, lacrimátus est coram Iudǽis, et exclamávit : Lázare, veni foras : et pródiit ligátis mánibus et pédibus, qui fúerat quatriduánus mórtuus.
Le Seigneur voyant pleurer les sœurs de Lazare près du sépulcre pleura lui-même en présence des Juifs et s’écria : Lazare, viens dehors : et celui qui était mort depuis quatre jours parut ayant les pieds et les mains liés.
Très belle interprétation par les moines d’En-Calcat, en 1960 :
On remarque que ce texte est le même que celui de l’introït (« ingressa ») de la messe du 5e dimanche de carême dans la liturgie ambrosienne. Il n’y a ici qu’une sœur de Lazare (sans doute pour respecter le verset 39 d’où l’expression est tirée) et il y a l’ajout de « stetit ante eum » : il se tint devant lui, qui ne figure pas dans l’évangile.
Videns Dominus sororem Lazari ad monumentum, lacrimatus coram Judaeis, et exclamavit: Lazare, veni foras. Et prodiit ligatis manibus et pedibus, stetit ante eum, qui fuerat quatriduanus mortuus.
Dans la liturgie byzantine, la résurrection de Lazare est célébrée la veille des Rameaux, en lien avec cette fête qui anticipe la résurrection du Christ, et la nôtre. Voici le tropaire, par Jack Rabah, chantre à l’église melkite catholique Notre-Dame de l’Annonciation de Ramallah :
Confirmant la résurrection commune avant Ta Passion, Christ-Dieu, Tu as relevé Lazare des morts. Portant comme les enfants les signes de la victoire, nous Te disons, à Toi qui as vaincu la mort: Hosanna au plus haut des Cieux ! Béni est Celui qui vient au nom du Seigneur !