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Au Pakistan

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Babar Masih et sa femme Ruqiya Bibi sont de très pauvres chrétiens pakistanais de Kamalpur (Faislabad) qui comme tant d’autres travaillent dans une briqueterie pour un salaire de misère (quand ils sont payés). Ils ont quatre enfants. Dont Mehswish, une fille de 15 ans (à gauche sur la photo). En octobre 2015, la femme d’un riche entrepreneur musulman a demandé à embaucher Mehswish comme femme de ménage. (En fait quasi esclave : un salaire mensuel de 5.000 roupies – 50 $ - pour 18 heures de travail par jour 7 jours sur 7). En septembre 2016 Mehswish s’est plainte de douleurs à l’abdomen : elle avait une appendicite. Ses parents ont voulu la garder à la maison jusqu’à ce qu’elle aille mieux. Ils ont été alors harcelés par la femme de l’entrepreneur, qui exigeait que la jeune fille reprenne son travail. Après diverses menaces, elle est venue fin novembre avec des policiers, accusant Mehswish d’avoir volé pour 16 millions de roupies (15.000$) de bijoux. C’est le coup classique. Mehswish et son père ont été conduits au poste de police, interrogés, et relâchés le lendemain. le 8 décembre, la femme de l’entrepreneur fit venir chez elle Mehswish et son père pour régler définitivement le problème, disait-elle. En fait elle avait fait venir la police pour arrêter les deux chrétiens. Le père a été emprisonné au poste de police, et la fille… chez son employeur. Jusqu’à ce que la commission Justice et Paix de l’épiscopat intervienne pour les libérer, contre caution provisoire.

La prochaine audience aura lieu lundi.

Shahid Anwar, le coordonnateur diocésain de Justice et la Paix, a déclaré à Asianews : « Très souvent, ce genre d'allégations est dirigé contre les domestiques chrétiens par les riches propriétaires parce qu'ils appartiennent à des minorités et à des groupes marginalisés. La plupart du temps, les accusations sont sans fondement. Les employeurs ne veulent pas que leurs employés se libèrent de leur servitude. La fille a été détenue dans la maison de Tariq et son père a été gardé derrière les barreaux pendant plusieurs jours sans procédure régulière. Cette famille est innocente et très pauvre. Nous leur fournissons une aide juridique et avons réussi à obtenir une caution provisoire de la Haute Cour de Lahore, mais nous espérons que le 6 mars, la caution sera confirmée. Nous défendons ces pauvres victimes et nous nous battrons jusqu'à ce que justice soit faite. »

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