Toute la messe est dominée par le bel Évangile de l’Apparition du Christ ressuscité à saint Thomas. L’antienne de la Communion, tirée de l’Évangile, nous rend cette apparition présente. Chacun de nous, à la messe, ressemble à saint Thomas. Le Maître nous apparaît et nous demande d’avancer la main pour toucher ses plaies, c’est-à-dire pour recevoir la chair du sacrifice. Dom Pius Parsch
Mitte manum tuam, et cognósce loca clavórum : et noli esse incrédulus, sed fidélis.
Approche ta main, et reconnais l’emplacement des clous : et ne sois pas incrédule, mais croyant.
Cette antienne est tout empreinte de la délicate tendresse du Christ, discrète mais pénétrante ; elle se termine toutefois par un accent de ferme autorité, dont on peut penser qu’il crée la foi de saint Thomas. Ou qu’il correspond déjà à l’exclamation de l’apôtre qui va lui répondre aussitôt avec la même fermeté : « Mon Seigneur et mon Dieu. »
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O Oriens, splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis.
O Orient, splendeur de la lumière éternelle, et soleil de justice : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
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O Oriens, de Paweł Łukaszewski, par le Chœur du Trinity College, direction Stephen Layton (CD Hyperion).